Illustration

Les couleurs perdues des sculptures de l’antiquité

Sous-titre
Les cahiers de Mariemont - vol 47
Appel à contributions - jusqu'au 15 octobre 2024
Contenu

"Les couleurs perdues des sculptures de l’antiquité. Identifier, étudier, interpréter et valoriser la polychromie antique au Musée"

Depuis 2021, le Musée royal de Mariemont participe au projet interdisciplinaire « PolyChroma2» qui s’intéresse à la signification sociale des couleurs de la sculpture romaine à partir d’un corpus d’œuvres ayant bénéficié d’analyses archéométriques visant à retrouver les traces des couleurs perdues. Les études scientifiques, qui sont toujours en cours, révèlent une grande diversité de procédés : imitation d’autres matériaux, effets illusionnistes, rendu naturaliste, communication de messages (religieux, sociaux, etc.) à traves la bichromie ou la monochromie.

Le Musée expose aussi un portrait de reine ptolémaïque exceptionnel qui conserve des traces de peinture, de dorure, de réfections antiques et de traitement à la cire d’abeille : classé comme « Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles », cette œuvre majeure a fait l’objet d’une importante campagne d’analyses qui a permis de restituer son histoire complexe et les remaniements antiques qui la caractérisent.

Si ces études de cas renouvellent nos connaissances de la polychromie des statues en marbre de l’Antiquité, elles posent aussi la question de la diffusion des résultats et de leur présentation dans le parcours de référence du Musée.

La revue des Cahiers de Mariemont fait donc appel aux historien.nes, historien.nes de l’art, archéologues, archéomètres, médiateur.trices, commissaires d’exposition et autres acteurs du secteur muséal et universitaire pour investiguer les méthodes d’identification des couleurs, les limites de l’interprétation et des restitutions chromatiques et les enjeux de médiation muséale autour des couleurs perdues des statues de l’Antiquité.

Les articles privilégieront des études transversales ou diachroniques, des essais de synthèse sur des thèmes
iconographiques ou des catégories typologiques, des analyses centrées sur les pigments, les techniques
picturales et les pratiques d’atelier, des réflexions autour des restitutions et des dispositifs de médiation.

Voici une liste non exhaustive de thèmes et de pistes à explorer :

  • L’interprétation des données archéométriques de la polychromie des objets de collection muséale (souvent privés de contexte archéologique).
  • La « temporalité » de la polychromie antique : une analyse des réfections et des remaniements antiques et modernes.
  • Les méthodes de restitution des couleurs à travers le temps.
  • La réception des statues « colorées » du 18e siècle à nos jours.
  • Les apports et les limites de l’archéologie expérimentale.
  • Les discours chromatiques dans les expositions temporaires et/ou dans les parcours de référence des
  • musées.
  • La présentation des données scientifiques aux publics.
  • Les outils de médiation à travers des études de cas.

En savoir plus ci-contre