Durabilité sociale, durabilité naturelle : l’urgence de l’éducation
Objectif de la formation
L’un des moyens traditionnels d’inclusion des visiteurs dans la vie des musées est de proposer à divers publics, naturels ou éloignés, des programmes éducatifs et culturels susceptibles de les attirer et de mettre les richesses du musée au service des besoins de la société.
Depuis plus d’une dizaine d’années, l’ICOM CECA utilise et améliore un outil destiné à accompagner les professionnels concepteurs de ces programmes, approfondissant leur réflexion sur les multiples aspects scientifiques, sociaux, matériels et financiers convoqués dans la mise en œuvre de cette offre.
L’atelier proposé en Afrique de l’Ouest francophone avait pour but de développer les aptitudes éducatives du milieu professionnel des musées autour de la mise en œuvre de programmes éducatifs et culturels
La présence durant l’atelier de certains des représentants du CECA dans la région devait permettre une diffusion des compétences, aboutissant à une plus grande participation des professionnels africains au concours annuel international le « Best Practice award », rassemblant chaque année de nombreuses propositions, récompensant et publiant les meilleurs programmes
Ce projet a été organisé par l’ lCOM CECA, (Comité pour l’Éducation et l’Action Culturelle), en collaboration étroite avec ICOM NATHIST, ICOM France et le Comité National ICOM Côte d'Ivoire et avec de nombreux soutiens internationaux (cf plus haut)
Ce projet a été mené en collaboration avec : ICOM NATHIST, ICOM France, ICOM Côte d’Ivoire et le Musée des civilisations de Côte d’Ivoire. Avec le soutien de : L’Alliance Régionale africaine de l’ICOM, les comités nationaux ICOM Burkina Faso, Bénin, Mali, les comités nationaux ICOM Grèce, Espagne, Argentine, l’UNESCO Regional Office for Southern Africa, le Musée de l’Eau du Burkina Faso.
Déroulement de l'atelier
Le projet : « Durabilité sociale, durabilité naturelle : urgence de l'éducation ».s’est déroulé au Musée des Civilisations à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 25 au 28 novembre 2024.
Le directeur du Musée de la Civilisation, M. Gnoleba Francis TAGRO, hôte de l'atelier, a commencé par souhaiter la bienvenue à tous les participants venus de différents horizons. Ensuite, M. Jean-Paul Koudougou, président de l'Alliance ICOM Afrique, a pris la parole pour exprimer sa gratitude au CECA. Puis, le président de l'ICOM Côte d'Ivoire, le Dr.Ernest Kpan, a exprimé sa reconnaissance envers tous les responsables du CECA en Afrique, ses collègues et tous les participants. Il a souligné que c’était pour lui un honneur d'accompagner et de soutenir la correspondante du CECA en Côte d'Ivoire, Mme. Charlène Kossonou, afin que cet atelier soit un succès. Le dernier discours d'ouverture de l'atelier a été prononcé par la présidente du CECA elle-même, Mme. Marie Clarté O'Neill. Elle a affirmé que l'organisation de cet atelier sous-régional constituait un grand accomplissement. Elle a rappelé le contexte dans lequel ce projet avait vu le jour, les raisons ayant conduit au choix de Margarita Laraignée et les résultats attendus. Cette dernière est, en effet, membre du Bureau du CECA, coordinatrice du Prix Best Practice et éditeur du livre Best Practice ICOM-CECA.
L’atelier a été constitué de propositions diverses de types de formation : des interventions internationales magistrales préenregistrées (en raison des soucis de connexions très irrégulières dans la région), des interventions sur place, de multiples travaux de groupes, une visite de site naturel.
Interventions à distance :
- Marie Clarté O’Neill, Présidente du CECA et auteure de l’outil Best Practice du CECA, a effectué deux longues interventions permettant de décrire aux participants les grands moments de la démarche Best Practice du CECA
- Cora Cohen-Azria, professeure à l’Université en didactique et muséologie des sciences a, elle, introduit la dimension patrimoine naturel dans le propos en traitant « Penser les programmes éducatifs et culturels des espaces naturels et scientifiques»
Intervention sur place :
Nous avons eu la présence du directeur du Musée de l’Eau du Burkina Faso, M. Alasane Samoura qui a présenté son musée, avec une participation très active de tous les participants. Nous avons réfléchi sur le patrimoine matériel et immatériel, les savoirs anciens et leur validation par la société. Pour conclure sa présentation, monsieur Samoura nous a laissé une phrase : « L’eau, la femme et Dieu sont la trilogie de la création. »
Organisation du travail en commun
Un tour de table des participants a été effectué. Ils ont reçu les consignes de travail pour les prochains jours. Utilisation, pour des projets par petits groupes, de l’outil Best Practice pour la conception, la réalisation et l’évaluation de programmes éducatifs dans les musées, ainsi que pour l’analyse critique de certains aspects très importants.
- Les équipes ont été constituées en tenant compte de la présence de membres de différents comités.
- Chaque équipe a commencé par choisir le titre du projet à réaliser. Ensuite, nous avons travaillé pendant une heure et demie, et avons vérifié avec le PowerPoint réalisé par la responsable de l’atelier si les consignes avaient été bien comprises. Nous avons suivi la même stratégie les jours suivants, avec des présentations de chaque groupe et une analyse commune parmi les participants.
Visite d’un espace naturel
Le groupe a visité la Forêt du Banco, qualifiée de réservoir hydraulique et de poumon vert de la ville d’Abidjan. Le groupe a pu explorer la nature et découvrir la richesse de cet écosystème. Le parc offre une grande diversité de paysages, de faune et de flore. Nous avons même visité le musée. Tout le parcours a été accompagné par un guide du parc. Lors de la reprise des activités en groupe, nous avons profité de cette expérience pour mener un débat sur ce que signifie une visite éducative, et pour élaborer une grille d’évaluation et de remédiation.
Restitution des projets et clôture
Notre dernière rencontre a eu lieu le 28 novembre au Musée des Civilisations, avec la restitution des projets BP par les groupes ayant participé à l’atelier, suivie de la cérémonie de clôture de l’atelier et de la remise des attestations à tous les participants, accompagnée d’une photo de groupe. On a terminé par un spectacle de musique traditionnelle dans le musée.
Conclusion
L’organisation de cet atelier a soulevé de multiples difficultés pratiques (Fragilité des liaisons de communication, adaptation à des rythmes de travail culturellement différents, importants obstacles financiers, gestionnaires, bancaires). Sa réalisation a été malgré tout un franc succès, la rigueur de l’outil et celle de l’animatrice ayant abouti à un travail et une implication très importants de la part de tous les participants qui ont exprimé leur grande satisfaction et le désir de bénéficier de nouveau de propositions de formation de ce genre.
Trois personnes doivent être particulièrement remerciées pour leur implication :
- Charlène Kossonou, représentante du CECA pour la Côte d’Ivoire, indispensable cheville ouvrière sur place
- Margarita Laraignée pour la qualité de son encadrement
- Tphilippe Kaboré, coordinateur Afrique du CECA, pour son appui tout au long de l’atelier
RAPPORT COMPLET A TÉLÉCHARGER CI-CONTRE