REFRESH – Water Cycle for Resilient Heritage
REFRESH – Water Cycle for Resilient Heritage : l'impact de l'eau sur les sites du patrimoine
ICOM France est partenaire du projet REFRESH – Water Cycle for Resilient Heritage piloté par l’IRPA – Institut Royal du Patrimoine artistique en Belgique.
REFRESH rassemble des équipes de Belgique, de France, d'Italie et du Royaume-Uni pour explorer comment les sites patrimoniaux peuvent être des sources de solutions innovantes et durables pour s'adapter aux effets du changement climatique, grâce à une gestion optimale du cycle de l'eau dans ces sites.
Pour découvrir le projet, regardez cette vidéo. La transcription en français est disponible ci-dessous.
Le principal facteur influençant l'impact du changement climatique sur les sites patrimoniaux est l'eau, qu'il s'agisse d'un excès ou d'un stress hydrique. Dans ce contexte, le projet vise à comprendre le rôle du cycle de l'eau dans la conservation des sites patrimoniaux grâce à une approche holistique prenant en compte les dynamiques de l'eau à trois échelles :
- L’échelle de l’environnement naturel, où l’influence du sol et de la végétation entourant le bâtiment sur les dynamiques de l’eau à l’intérieur de l’enveloppe du bâtiment est étudiée.
- À l’échelle du monument, le projet étudie l’impact des matériaux du bâtiment sur le transport de l’eau liquide à travers l’enveloppe du bâtiment, jusque dans l’intérieur, où il crée un climat intérieur.
- À l’échelle des collections, la qualité du climat intérieur, déterminée par l’évaporation de l’eau provenant de l’enveloppe du bâtiment, est analysée. Le projet évalue également les seuils de température et d’humidité en relation avec les dommages mécaniques, le vieillissement naturel et le développement de moisissures pour différents types d’objets.
La corrélation des transferts d’eau à ces trois échelles sera étudiée en fonction de scénarios climatiques. Notre objectif est d’identifier des leviers à l’échelle des sites patrimoniaux pour optimiser la conservation du patrimoine culturel tout en améliorant la gestion de l’eau et en réduisant la consommation énergétique. Le projet montre que les sites patrimoniaux peuvent être des ressources pour la mitigation et l’adaptation au changement climatique et pour le développement durable grâce à une gestion optimale de l’eau.
Quatre cas d’étude ont été sélectionnés :
- Le Gruuthusemuseum : situé dans une maison médiévale construite au XIIIe siècle à Bruges, en Belgique. Les collections couvrent une période allant du XVe au XIXe siècle.
- Le Palais des Doges : un palais construit en style gothique vénitien situé à Venise, en Italie. Aujourd’hui musée, il contient des plafonds peints, des fresques et des décorations dorées.
- Le Palais du Louvre : situé à Paris, en France, entre la Seine et les jardins des Tuileries. Il est actuellement un musée couvrant une grande variété d’objets d’art.
- Le Palais de Blenheim : une maison de campagne située à Woodstock, en Angleterre, construite au XVIIIe siècle. Elle est entourée d’un vaste parc avec différents types de végétation et abrite une large gamme de collections.
Grâce aux mesures d’adaptation déterminées dans ce projet, il sera possible d’établir comment les relations entre la nature et la culture – le sol, la végétation, les monuments, les musées et les collections – peuvent renforcer la résilience du patrimoine culturel et contribuer à la mitigation du changement climatique.
Partenaires du projet
Belspo, Royal Meteorological Institute of Belgium (KMI-IRM), Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), The School of Geography and the Environment (SoGE) - University of Oxford, ICOMOS Vlaanderen-Brussel, ICOMOS France, ICOM France, ICOM Belgique Wallonie-Bruxelles, Institut de Recherche de Chimie Paris (IRCP), Università Iuav di Venezia, Blenheim Palace, Musée du Louvre, Stad Brugge et Fondazione Musei Civici di Venezia.