Face aux "risques", comment les musées peuvent-ils améliorer leur organisation ?
« Le musée est une institution au service de la société et de son développement qui transmet le patrimoine (...) à des fins d’études, d’éducation et de délectation... »
Cette belle définition de l’ICOM, ambitieuse et pacifique, n’envisage pas que le musée puisse être aussi une structure fragile, menacée ou menaçante, exposée au risque, à la violence et à l’insécurité.
Pourtant, nous avons encore tous en mémoire les exemples dramatiques survenus à Bruxelles en 2014, à Tunis en 2015 ou les destructions de sites patrimoniaux tels que Palmyre en 2016/2017 ou les bouddhas de Bâmiyan en 2001…
Et ce n’est pas un hasard si le rapport de la mission « Musées du XXIe siècle », centré sur l’élargissement des publics, commence néanmoins par la phrase suivante : « Le basculement définitif des musées français dans le XXIe siècle s’est réalisé en 2015, comme une réaction viscérale aux attentats (...) ».
Le « risque » fait désormais partie du langage quotidien des musées, impacte voire transforme leur organisation et constitue la source de dépenses importantes.