Et demain ? Intelligence artificielle et musées

Sous-titre
Soirée-débat déontologie du 13 novembre 2023
Vidéos de la soirée

Propos de la rencontre 

Toutes les sphères de la société sont aujourd’hui secouées par un questionnement commun : comment l’intelligence artificielle peut-elle ou va-t-elle transformer nos modes de vies ? Il suffit de quelques clics sur le net pour apercevoir l’ampleur du phénomène: «Quand l’intelligence artificielle supplante les emplois » ; « Rendre la justice grâce à l’intelligence artificielle ? » ; « L’intelligence artificielle serait aussi précise que les médecins pour déceler un cancer très courant » ; « Intelligence artificielle et poésie : la rime riche » ; « Les écoles d’art et de design bousculées par les intelligences artificielles génératives »… Entre promesse d’un avenir meilleur, facilité et enrichi, et risque d’aliénation, de mésinformation et de déshumanisation, voire de submersion et de dépassement, on voit bien comment le débat public actuel navigue entre deux eaux et comment se construit une mythologie de l’intelligence artificielle.

Et nos musées ? Ils sont évidemment concernés par cette révolution, et, reflets de la société, bien différemment lancés dans une réflexion sur le sujet, voire une intégration de ce que l’IA peut apporter à nos missions.

  • A quoi va ou peut nous servir l’IA dans la conduite de nos tâches ?
  • Qu’en attendre ?
  • Comment peut-elle être une ressource fiable et facilitante?
  • Quelles en sont les limites voire les risques ?
  • Quel impact sur nos métiers ?
  • Comment peut-on, grâce à l’apport de nos professions, nourrir et enrichir ces intelligences artificielles ?

Il convient de déconstruire une forme de mythologie qui s’est rapidement créée, afin de mieux cerner les contours, les possibles et les limites de l’intelligence artificielle, mais aussi de voir comment son irruption dans notre quotidien peut entrainer de nouveaux questionnements en termes de déontologie.

L’irruption de l’IA dans notre quotidien peut tout à la fois être perçue comme un atout pour renforcer cette crédibilité ou un risque majeur.

La position des musées et l’usage qu’ils font de ce nouvel outil doivent donc être exprimés clairement et avec responsabilité.

Comment faire de l’intelligence artificielle un outil au service des musées et de leurs responsabilités ? 

Sont intervenus, pour cette soirée :  

  • Agnès Abastado, cheffe du Service du développement numérique des musées d’Orsay et de l’Orangerie - son intervention a porté sur l'exposition Van Gogh et la mise en place d'un dispositif d'IA proposant une rencontre virtuelle avec le peintre et ses écrits, en marge de l'exposition (Projet Bonjour Vincent)

  • Marion Carré, fondatrice et présidente de la société Ask Mona - Marion Carré a retracé l'histoire de l'intelligence artificielle et ses différents usages et proposé plusieurs exemples d'utilisation possible de cet outil (sonore - vidéo)

  • Pierre-Yves Lochon, directeur associé de Sinapses Conseils et administrateur de Clic France a présenté plusieurs exemples de cette utilisation (dont Dalí lives en Floride, parmi les pionniers en 2017)

  • Marie-Hélène Raymond, coordinatrice de la stratégie numérique du musée national des Beaux-Arts du Québec, est en phase d'expérimentation sur la mise en place d'un chatbot dans son parcours au musée des beaux-arts du Québec

  • Thomas Sagory, chef du développement numérique au sein du musée d’Archéologie nationale et responsable de la production de la collection Grands Sites Archéologiques pour le ministère de la Culture, a recours très régulièrement à l'IA pour la modélisation d'objets, que ce soit dans le cadre de la lutte pour le trafic illicite de biens culturels, la modélisation d'oeuvres complexes ou la reconstitution de fragments perdus

Modération : Marion Carré, fondatrice et présidente de la société Ask Mona

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