Les matériaux de l’art contemporain : enjeux de leur conservation
Si l’art contemporain est multiple dans son expression artistique depuis Duchamp, il l’est également par les matériaux et composants utilisés. Les matériaux du XXème siècle présents dans les œuvres d’art contemporain, et en particulier les polymères, sont apparus dans les collections publiques depuis une cinquantaine d’années. Face à leur diversité, hétérogénéité, parfois fragilité, les solutions de conservation sont liées à la fois à l’identification des matériaux, leur mode d’utilisation, et l’intention de l’artiste voire à la connaissance de l’esprit et de l’usage de l’œuvre. Sur un même plan d’égalité, l’étude des mécanismes de dégradation de ces matériaux permet de mieux comprendre à la fois les phénomènes de vieillissement et leur interaction avec d’autres matériaux environnant les œuvres d’art. Parmi les matériaux les plus dégradables, on trouve les caoutchoucs, les polyuréthanes et latex et les peintures fluorescentes dont les dégradations, bien qu’irréversibles, peuvent être inhibées ou ralenties.
Le monde de la conservation bénéficie aujourd’hui à la fois de la documentation précise des matériaux employés et des processus créatifs des artistes, ainsi que les procédés de fabrication et la connaissance de la durabilité des polymères, continuellement optimisés par le milieu de la recherche industrielle.
Le stage vise à identifier ces matériaux, leur processus d’altérations et les enjeux de conservation. Il montrera aussi que ces phénomènes se réfèrent autant au processus de création qu’à la caractérisation des produits industriels utilisés par les artistes, nécessitant de nouvelles approches méthodologiques et documentaires. Enfin il abordera quelques enjeux spécifiques tels que la conservation des œuvres imprimées en 3D, holographie et œuvre virtuelle ou des matériaux comme par exemple les résines thermodurcissables qui interrogent certains principes déontologiques de restauration telle que la réversibilité.
Coordonnateurs : Alain Colombini, ingénieur, spécialisé dans les œuvres d’art contemporain, CICRP ; Roland May, conservateur général du patrimoine, directeur du CICRP
Infos pratiques
Public concerné
Conservateurs du patrimoine et des bibliothèques, chercheurs, chargés d’études documentaires, attachés de conservation, assistants de conservation, chargés de documentation, régisseurs d’œuvres d’art, restaurateurs, responsables de collections patrimoniales, responsables d’acquisitions, responsables de projets d’aménagement urbain, professionnels du marché de l’art, libraires, médiateurs, chargés des publics, représentants d’associations en lien avec le Street Art, professionnels du patrimoine d’Etat, des Collectivités territoriales et du secteur privé.
Dates : 13, 14 et 15 novembre 2019
Durée : 3 jours
Lieu : Marseille, I2MP
Prix : 795 euros (voir les conditions d’inscription)
Inscriptions
Bulletin d’inscription à envoyer à Muriel Marcellesi (formation.permanente.conservateurs@inp.fr) – Institut national du patrimoine – 2 rue Vivienne, 75002 Paris. Renseignements au 01 44 41 16 52