Lettre de l'Icom France n°24
Editorial
La XVIIIe Conférence générale du Conseil international des musées aura été un « grand cru » pour les professionnels de musées français. L’élection de Jacques Perot à la présidence de l’ICOM récompense une activité internationale multiple et exemplaire. Elle est aussi une reconnaissance du travail considérable accompli par les muséologues de notre pays au cours des dernières décennies.
L’élection de collègues français dans les bureaux des comités internationaux dont vous trouverez la liste dans cette Lettre ne doit se lire ni comme un palmarès, ni comme une quelconque manifestation de nationalisme. Elle est tout au contraire la concrétisation d’une action universaliste, au service de la communauté muséale dans l’esprit du Code de Déontologie de l’ICOM.
A cet égard, on ne saurait oublier le soutien sans faille de la Direction des musées de France et plus généralement de toutes les directions du ministère de la Culture que nous avons si souvent sollicitées. J’évoquerai également le ministère des Affaires étrangères, particulièrement les services culturels des Ambassades qui nous ont toujours réservé le meilleur accueil.
J’ai souvent écrit que le savoir-faire des professionnels de musée français était insuffisamment connu à l’étranger, que trop peu d’entre nous acceptions cette nouvelle forme de nomadisme qu’est l’action internationale. Cependant beaucoup a été fait en appliquant la règle d’au moins un membre du comité français dans chaque réunion internationale. Il est impératif que des moyens suffisants permettent de maintenir cet objectif.
Le comité français se porte bien, avec un nombre de membres en progression constante, une diversité accrue des professions représentées et des finances saines dues au dévouement de notre trésorier Charles Penel. Au cours des six dernières années, nous avons ouvert de nouvelles collaborations en Afrique de l’Ouest, à la Caraïbe, dans l’Est de l’Europe, mais toutes ces actions demandent à être poursuivies et approfondies dans les années à venir
Le 11 décembre prochain, nous renouvellerons une large part du bureau exécutif français conformément aux statuts. Faut-il dire encore que voter est bien le moindre pour un membre responsable, surtout lorsque –comme c’est le cas- la liste des candidats offre un choix très ouvert.
Venant d’être élu à la présidence du Comité international des musées d’archéologie et d’histoire, il me parait souhaitable de quitter celle du comité français après six années au cours desquelles j’aurai été en contact avec la majorité des membres d’ICOM-France. Ce fut pour moi un enrichissement personnel et professionnel exceptionnel dont je vous remercie.
Plus que jamais les musées ont besoin de l’ICOM et le comité français doit rester un maillon fort de l’Organisation. De cela, je n’ai aucun doute.
Jean-Yves Marin