L’intelligence des musées a-t-elle un prix ?
L'ingénierie culturelle occupera-t-elle une place grandissante dans la reconstruction du musée d'après ?
Très liée au départ à la politique d’aménagement (culturel) du territoire, son ambition initiale affichée était d’implanter des équipements culturels dans toutes les régions de France, comme facteurs d’irrigation de l’ensemble des populations. La première agence « d‘ingénierie culturelle » a été créée en 1986.
Quels enjeux aujourd’hui, quelle place ces activités occupent-elles dans la reconstruction du musée d’après crise ?
Après 15 mois sans recettes, la question de l'équilibre économique des musées est dans toutes les têtes. La valorisation des compétences des musées serait-elle un nouveau levier ?
Dès lors, la question de l’ingénierie culturelle prend une autre dimension dans le musée qui se relève de la crise et les professionnels sont fondés à s’interroger sur le périmètre de ce qui peut être valorisé dans le respect des valeurs constitutives de leur identité.
Le débat organisé le 3 juin 2021 par ICOM France en collaboration avec l'Inp a permis d'appréhender les potentialités - et peut-être les limites déontologiques - de l'ingénierie culturelle. Il a été modéré par Juliette Raoul-Duval - présidente d'ICOM France - Hélène Vassal - secrétaire d'ICOM France.
Ouvertures officielles suivies des interventions de Claude Mollard, conseiller spécial du président de l’Institut du monde arabe ; Jean-Hervé Lorenzi, économiste et fondateur du Cercle des économistes ; Hervé Barbaret, directeur général de l’Agence France-Muséums ; Agnès Saal, Haute fonctionnaire à l’égalité, à la diversité et à la prévention des discriminations, cheffe de la Mission Expertise culturelle internationale, au Secrétariat général du ministère de la Culture ; et Antonio Rodriguez, président d’ICEE - Comité international de l’ICOM pour les échanges d’expositions.
Partie 2 avec les interventions d'Anaïs Aguerre, fondatrice et directrice de l’agence de conseils Culture Connect ; Michèle Antoine, directrice des expositions d’Universcience ; et Laurence Chesneau-Dupin, conservatrice en chef du patrimoine et directrice de LCD conseil.
La rencontre a été conclue par Christian Hottin, directeur des études de l‘Institut national du patrimoine.