Peut-on encore "acquérir" ?
La nouvelle définition du musée votée à Prague propose une nouvelle manière de nommer l'acte d'enrichissement des collections : le verbe « acquérir » a disparu au profit du substantif « collecte ». Cette évolution de terme résonne comme un changement de paradigme, un nouveau positionnement des musées dans leur rapport à l’accroissement de leurs collections.
La place du musée dans la Cité et son rôle social l’obligent en effet à repenser son rapport à l’acquisition. Enrichir une collection n’est pas un acte de prélèvement répondant à un besoin de thésaurisation, c’est avant tout une démarche dont l’éthique se mesure à l’aune de la variété des enjeux rencontrés à chaque projet.
Alors, peut-on encore « acquérir » ?
Retrouvez les interventions de Leen Beyers, responsable du département collection et recherche au MAS - Museum aan Stroom (Anvers) et trésorière de COMCOL - comité international de la collecte et le développement des collections de l'ICOM ; Alexandre Giquello, commissaire-priseur, président du groupe Drouot ; Marie-Christine Labourdette, présidente de l'Etablissement public du château de Fontainebleau, co-auteur du rapport « Améliorer la sécurité des acquisitions des musées nationaux » remis à la Ministre de la Culture en novembre 2022, directrice des musées de France de 2008 à 2018 ; Juliette Raoul-Duval, présidente d'ICOM Europe et membre du groupe de travail ICOM Define ; Olivia Voisin, directrice des musées d'Orléans ; Markus Walz, professeur de muséologie théorique et historique à l'université des sciences appliquées de Leipzig. Ouverture de la rencontre par Charles Personnaz (directeur de l'Institut national du patrimoine), Emilie Girard (présidente d'ICOM France). Conclusion par Olivier Zeder (directeur des études du département des restaurateurs, Inp).
Modération : Ariane James-Sarazin, directrice adjointe du musée de l'Armée