
Recherche
Résultats de la recherche
2104 résultats trouvés
Nouveau parcours permanent du musée d'Histoire de Lyon
Alors que certains médias locaux et nationaux ont vivement critiqué le nouveau parcours permanent du musée d'Histoire de Lyon, celui-ci a décidé de publier un communiqué pour répondre à ces accusations jugées infondées et erronées, en réaffirmant l'ancrage scientifique du musée, qui s'appuie sur l'actualité de la recherche pour répondre aux attentes de ses publics, dans le respect de ses missions.
Communiqué de presse du musée
LE MHL – GADAGNE FAIT DES EXPOSITIONS, PAS DE LA POLITIQUE
Certains médias locaux et nationaux ont publié depuis le 4 décembre 2023 des articles sur le nouveau parcours permanent du musée d’histoire de Lyon en portant des accusations que le musée considère comme infondées et erronées. Accusé de faire de la politique et d’être à la solde du pouvoir municipal, le musée d’histoire de Lyon s’inscrit en faux en réaffirmant la rigueur professionnelle et le sens qu’il donne à son projet.
GADAGNE, LE MUSÉE DE DE TOU·TES LES LYONNAIS·ES
À l’instar des autres musées de ville européens, le musée Gadagne poursuit la mission inscrite dans son projet scientifique et culturel (PSC) : donner des clés de lecture de la ville de Lyon à ses habitant·es. Voté à l’unanimité par le conseil municipal et validé par le ministère de la culture, ce projet s’est traduit par l’ouverture d’une nouvelle exposition sur l’histoire politique de la ville le 2 décembre. Exposition composée de 4 salles qui est venue achever la refonte de son parcours permanent déployé sur 18 salles, et 1 100 m2. Une refonte menée à budget annuel constant par rapport à 2018, et entamée en 2019, avec la confiance renouvelée des équipes municipales successives, dans le plus grand respect du travail de l’équipe de Gadagne et de la déontologie des musées.
« Le MHL - Gadagne fait des expositions, pas de la politique »
rappelle le responsable du service Collections du musée. Cette exposition suscite de nombreuses réactions dans les rédactions politiques depuis dix jours. Pourtant, elle a été préparée et construite, comme toutes les autres expositions du musée, par une équipe composée d’un conservateur en chef du Patrimoine, de chargé·es de collection et d’exposition, détenteur·trices de concours et diplômes reconnus par la profession.
Ces dernièr·es se sont entouré·es de paires et d’expert·es des musées pour choisir les grandes thématiques abordées dans l’ensemble du nouveau parcours. Ils et elles ont lu et se sont approprié·es plusieurs centaines de sources bibliographiques sur ces sujets. Ils et elles ont enfin interviewé·es en longueur plus d’une quarantaine d’expert-es, de chercheur·euses et d’universitaires, pour nourrir le récit des nouvelles expositions du musée.
DES RÉCITS VIVANTS, REFLÉTANT LA VITALITÉ DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET LA DIVERSITÉ DES LYONNAIS·ES
« En s’appuyant sur l’expertise et les conseils scientifiques d’une quarantaine de chercheur·euses universitaires en histoire, archéologie, géographie, sociologie, ethnologie et urbanisme
(cf liste précise dans le dossier de presse), le musée a pris en compte les acquis les plus récents de la recherche pour proposer un récit actualisé sur la ville de Lyon. La place des femmes, des milieux populaires et des personnes issues des immigrations est ainsi réévaluée dans le nouveau parcours », explique le directeur, Xavier de la Selle.
Comme dans tous les musées de société, les savoirs académiques ont été complétés par des témoignages recueillis auprès d’habitant·es et d’associations. Archives, photographies et objets contemporains récemment collectés sont ainsi présentés aux côtés des plus belles pièces de la collection, qui ont fait l’objet de nouvelles études et restaurations.
Placé sous la responsabilité du conservateur du patrimoine Xavier de la Selle, le musée d’histoire de Lyon assume pleinement la responsabilité scientifique de la nouvelle exposition, qui correspond à la définition du musée formulée par l’International Council of Museum : une « institution permanente, à but non lucratif et au service de la société,
qui se consacre à la recherche, la collecte, la conservation, l’interprétation et l’exposition du patrimoine matériel et immatériel. Ouvert au public, accessible et inclusif, il encourage la diversité et la durabilité. Les musées opèrent et communiquent de manière éthique et professionnelle, avec la participation de diverses communautés. Ils offrent à leurs publics des expériences variées d’éducation, de divertissement, de réflexion et de partage de connaissances ».
En revanche, le musée d’histoire de Lyon se défend de vouloir faire de la politique. « Nous mettons à disposition des visiteur·euses un récit qui se veut le reflet de l’état des recherches en sciences sociales à un instant T, une synthèse de l’état des dernières recherches académiques sur l’histoire de Lyon ; mais nous ne sommes pas là pour lui dire quoi penser. Nous le laissons se faire sa propre idée », insiste le directeur.
UNE SCÉNOGRAPHIE QUI S’ADRESSE À TOUS LES PUBLICS
La scénographie du musée, conçue par une agence renommée, l’atelier Scénorama, traduit dans les espaces du bâtiment les intentions du musée : rendre accessible les contenus scientifiques à tous les publics, en les exposant de manière claire et agréable. La présentation des œuvres de la collection est accompagnée de dispositifs de médiation de jeux interactifs, de supports de différents niveaux de lectures et de la présence de 6 personnages de fiction symbolisant les périodes de l’histoire lyonnaise pour donner des repères chronologiques.
La recherche de clarté et de plaisir dans l’expérience de visite constitue une priorité majeure pour le musée, pour rejoindre tous les publics, particulièrement les jeunes et les enfants, qui habitent Lyon et souhaitent mieux connaître leur ville, sans être nécessairement des amateurs d’histoire ou de musée.
L’équipe du musée invite les journalistes qui le souhaitent à venir se faire leur propre idée sur le nouveau parcours du musée, comme l’ont déjà fait plus de 5 000 visiteurs enthousiastes depuis deux semaines, à l’occasion d’une nouvelle visite de presse menée par l’équipe du musée mardi 19 décembre à 10h30 ou à 15h (Informations et réservations par mail auprès du service communication du musée).
ICOM France vous souhaite une bonne année 2024
Compte-rendu de la conférence annuelle du CECA
La conférence internationale annuelle du CECA s’est déroulée, cette année à Singapour sur le thème « Façonner l’avenir de l’éducation », du 20 au 24 Novembre 2023.
C’était la première conférence CECA organisée en Asie depuis plus de trente ans, le nombre très important de nos membres originaires d’Europe et d’Amérique Latine expliquant probablement cette difficulté à positionner une conférence annuelle loin de ses participants habituels. L’assistance, nombreuse (280 inscrits, dont 30 Européens, 183 Asiatiques, 10 Américains, 4 Africains) a donc été constituée d’un auditoire très distinct de celui habituellement présent : moins d’Européens, pratiquement pas d’Américains et d’Africains mais un nombre très important de jeunes professionnels venant de multiples pays d’Asie, offrant de belles perspectives de développement des membres CECA dans cette région. Une conférence régionale CECA Asie pourrait, du reste, probablement, être organisée dès l’an prochain à Kuala Lumpur (Malaisie).
L’accueil des participants s’est déroulé au Musée des Civilisations Asiatiques dans des conditions optimales de confort avec une très forte implication d’ ICOM Singapour.

Le comité d’organisation de la conférence
La conférence annuelle du CECA propose traditionnellement des typologies diverses de rencontres :
- Communications thématiques
- Communications de recherche
- Marché aux idées
- Exposition et discussion de posters
- Atelier de recherche
- Ateliers proposés par les Groupes d’Intérêts Spéciaux
Le but de cette diversification des approches du thème est de répondre à des besoins divers de partages d’informations :
Les communications thématiques ont permis d’approfondir les nouvelles tendances de l’éducation muséales : modalités de médiation innovantes comme le « Slow looking » encourageant à une confrontation approfondie avec les collections, collaboration et co création comme moyens renouvelés de travail avec des communautés multiples, etc.

Le CECA et la nouvelle définition des musées - Introduction par la Présidente Marie Clarté O’Neill
Les communications et ateliers de recherche ont comme but d’enrichir les partis pris de l’éducation muséale à l’aide de recueils de données et d’évaluations traitées avec la nécessaire rigueur scientifique, une tendance encore nouvelle pour de nombreux professionnels de musée et que le CECA cherche à renforcer par la confrontation exigeante parfois, enrichissante toujours, de chercheurs et de professionnels de terrain s’intéressant aux mêmes phénomènes.

L’atelier de recherche
Le marché aux idées proposant des présentations très courtes et les sessions de posters permettent à tous de se nourrir d’exemples multiples en nature et en origine géographique, justifiant ainsi ces rapprochements internationaux.

Présentation de posters
Les ateliers offerts par les coordonnateurs des groupes d’intérêts spéciaux sont une nouveauté récente répondant au besoin croissant des professionnels d’activités interactives et participatives. Le but est de partager avec les inscrits à cette activité une synthèse de ce qui a été élaboré au cours de l’année passée au cours des rencontres virtuelles organisées en général mensuellement et permettant aux participants de présenter des nouveautés ; d’approfondir des thématiques, d’échanger des sources d’inspiration ou de connaissances. Les ateliers proposés au cours des conférences annuelles sont l’occasion d’augmenter le public de ces groupes de réflexion et d’échanges : médiation sensible, décolonisation, évaluation, inclusivité, développement professionnel, nouvelles technologies, tous des thèmes d’actualités.
Les ateliers organisés pendant la conférence autour des thématiques traitées par les SIG (Groupes d’intérêts spéciaux) sont des moyens de faire connaître cette activité. Les SIG sont des groupes de rencontres et de discussions se déroulant en ligne entre 5 et 10 fois par thème dans l’année. Ils réunissent des membres de tous horizons intéressés par le thème traité : https://ceca.mini.icom.museum/fr/groupes-dinteret-speciaux/quest-ce-que-les-groupes-dinterets-speciaux/. Cette année 2 des SIG ont proposé un atelier : « Développement professionnel des éducateurs des musées » et « Apprendre et s’engager dans le numérique » qui ont tous deux rassemblés un nombre important de participants.

Atelier SIG sur les nouvelles technologies
La conférence de Singapour a été également l’occasion de lancer de manière plus visible le tout nouveau « Réseau Jeunes membres » établi cette année, constitué de rencontres régulières autour de thématiques muséologiques d’actualité : ChatGPT, Visites guidées virtuelles, etc.
Présentation des projets ayant gagné le prix Best Practice et du projet ayant reçu le prix Recherche, cérémonie de remise des prix


Remise des certificats aux lauréats des divers prix CECA
Le pays hôte de la conférence est également invité à proposer des ateliers permettant d’illustrer les thématiques abordées. Cette année, compte tenu du thème « Façonner l’avenir de l’éducation », l’accent était mis sur collaboration et co création comme moyens de renouveler les offres éducatives des musées. Les communications thématiques ont offert à la fois des occasions de travail en profondeur sur ces notions complexes à appréhender dans toutes leurs composantes ainsi que des exemples pertinents. Un équilibre est donc recherché entre théorie, pratique et recherche, les activités interactives encourageant les contacts entre les membres et encourageant de futurs projets communs, les offres autour de la recherche encourageant l’expertise encore naissante sur cette pratique des membres du réseau.
Photos courtesy of NHB, Asmah ALIAS, Rosa María HERVAS AVILES, Wencke MADERBACHER.
Radiométrie Photothermique Modulée : un nouvel outil pour le contrôle non-destructif et la micro tomographie infra-rouge
|
|
Le séminaire est également accessible en visioconférence
L'équipe de COSTUME vous transmet ses meilleurs vœux pour 2024
La création contemporaine dans les écomusées et musées de société
Actes des rencontres professionnelles de la FEMS 2023
La FEMS a le plaisir de vous annoncer la mise en ligne des actes des Rencontres Professionnelles 2023 et tient à remercier le comité éditorial, les contributeur·trices ainsi que ses partenaires. Une version imprimée sera offerte aux personnes présentes dans l'Avesnois à l'occasion de l'édition anniversaire (la 20ème édition !) des Rencontres Professionnelles qui se déroulera du 13 au 16 mars 2024. Ouverture des inscriptions à la fin du mois, restez connecté·es.
La création contemporaine dans les écomusées et musées de société
Commençons par tordre le coup à quelques idées reçues ou véhiculées dans les médias, qui ont pu émettre l’hypothèse que les écomusées et musées de société, dans un contexte de crise existentielle, se tourneraient vers la création par conviction, effet de mode ou opportunisme.
Eh bien non, la rencontre entre les écomusées et musées de société et la création contemporaine n’est pas récente, qu’il s’agisse des arts visuels, scéniques ou de l’écriture.
Sans remonter aux sources des musées d’ethnographie, où la main de l’artiste pouvait être déjà bien présente, rappelons l’appétence de la figure tutélaire de Georges Henri Rivière pour les artistes de son temps. L’exposition Voir, c’est comprendre, présentée au Mucem en 2018-19 montrait les connivences et les amitiés, les inspirations du muséologue, également musicien, mais aussi fin observateur de la société : il portait l’idée d’un musée inscrit dans son temps, avec tout ce qu’apportent les années folles, de l’art moderne au jazz et à la mode, de la photographie et du cinéma au music-hall, et comment cela peut rejaillir dans le musée.
Aussi, le choix de faire du lien entre création contemporaine et musée de société s’est naturellement imposé comme légitime pour conclure ce cycle de rencontres consacré à la muséographie, après les deux éditions précédentes portant sur l’engagement et les héritages.
Cette rencontre, si elle s’inscrit dans la durée, dans le projet du musée, est riche de sens. À la différence d’un musée d’art où la création actuelle constitue généralement l’aboutissement naturel d’un propos, cette rencontre revêt, par la confrontation avec des objets relevant d’autres domaines, une autre valeur, discursive. Qu’attendons-nous donc de celle-ci ? S’agit-il de prolonger l’utopie de l’approche pluri ou transdisciplinaire des écomusées, de mettre en perspective nos collections ou de tisser des liens entre les objets et savoir-faire d’hier et ceux d’aujourd’hui ?
L’enquête lancée courant 2022 auprès du réseau sur le sujet, à laquelle un quart des adhérents a répondu, nous montre que les motivations varient selon les musées. Elles sont intimement liées à leur projet scientifique et culturel, leur territoire, et des formes d’actions spécifiques à chacun en découlent. Toutefois, quelques indicateurs nous montrent des tendances de fond : plus des trois quarts des répondants affirment réaliser des acquisitions dans le champ de la création, par don, achat, commandes ou résidences. Les formes artistiques couvrent un large champ, de la photographie à des œuvres monumentales qui prennent part à la scénographie. La mobilisation du corpus de collection est aussi souvent citée comme source d’inspiration pour les artistes : n’est-ce donc pas aussi un héritage de notre famille muséale à mieux assumer voire revendiquer, car au moment de leur création, de nombreux musées d’art et traditions populaires avaient été pensés comme des répertoires formels à même d’inspirer la création, voire d’en raviver le souffle.
En miroir de notre propre démarche, de nombreux artistes défendent le lien qu’ils souhaitent nouer avec un territoire, son histoire, ses habitants. Leurs créations se veulent souvent des révélateurs et leur démarche témoigne d’un engagement, rejoignant, par certains aspects, celui que nous défendons au sein du réseau.
Les textes rassemblés ici prolongent les échanges fructueux noués à l’occasion des Rencontres Professionnelles de la FEMS 2023 dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord. Que tous les auteurs et autrices, ainsi que le comité éditorial soient chaleureusement remerciés de leur contribution.
Céline Chanas
Directrice du Musée de Bretagne
Vice-Présidente de la FEMS
Programme autour de l'exposition "Une autre histoire du monde"
ICOM France relaie les rencontres du Mucem organisées autour de l'exposition "Une autre histoire du monde"
L’exposition « Une autre histoire du monde » au Mucem convie à lire le monde du XIIIe au XXIe siècle : elle ne prétend pas représenter cette histoire dans son intégralité, mais cherche des perspectives et des points de vue multiples pour appréhender les mondialisations successives depuis des sources et des constructions historiques et culturelles extra-européennes. Autour de la présentation de l’exposition, deux jours de rencontres (conférences, débats, projections, visites) vous invitent à explorer des mondialités alternatives et des récits qui renouvellent les conceptions et les pratiques scientifiques, artistiques et muséales.
Mondialités : d'autres mondes possibles
Retrouvez le programme de ces rendez-vous ci-contre
Pourquoi restituer ? Le cas des biens culturels africains
ICOM France relaie la rencontre associée au lancement de la collection « L'ouvroir des patrimoines » et de son premier ouvrage : Pourquoi restituer ? Le cas des biens culturels africains
Présentation de l'ouvrage
En 2017, le président Emmanuel Macron annonçait vouloir restituer à l'Afrique les œuvres conservées dans les musées français et commandait un rapport à l’économiste sénégalais Felwine Sarr et à l’historienne de l’art française Bénédicte Savoy pour établir les modalités de ce retour. Une polémique éclate peu de temps après opposant les « pour » aux « contre », et réactivant les plaies d’une histoire coloniale non cicatrisée. Ce texte est né au cœur de ce débat, et y participe, en prenant le parti des objets et de l’histoire, les grands oubliés d’une question qui est loin d’être récente, nouvelle ou circonscrite seulement au continent africain. Adoptant une perspective historique, comparative et mondiale, cet essai offre des clés de compréhension d’une question d’actualité brûlante qui soulève des enjeux à la fois éthiques, politiques et patrimoniaux.
Avec : Felicity Bodenstein, Maureen Murphy et Bertrand Tillier
Entrée libre
La rencontre sera suivie d'un moment convivial à l'INHA.