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Nature en soi, Nature en droit
Théorisée dès les années 1970, la question de la relation de l’Homme à la Nature fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle approche juridique qui s’inspire des principes de vie et de gouvernance des peuples autochtones. Elle propose d’accorder aux écosystèmes exceptionnels un droit à exister, à se régénérer et à se défendre en les reconnaissant comme sujets de droit. Encouragées et débattues dans les plus hautes instances internationales, des initiatives se multiplient partout dans le monde, et depuis peu en Europe.
À travers l'exposition Nature en soi, Nature en droit, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère propose une immersion dans la beauté d'écosystèmes européens où ces démarches émergent. Corto Fajal, auteur-réalisateur, et Valérie Cabanes, juriste et essayiste, à l’initiative de cette mise en lumière, sont allés à la rencontre de citoyens, de peuples autochtones et d’artistes afin de comprendre leur démarche et d’explorer les écosystèmes aquatiques et forestiers qu’ils souhaitent protéger.
Dans le cadre de la saison culturelle départementale « l’Appel de la forêt en Isère », le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, musée départemental d’histoire et de société, invite le visiteur à une rencontre sensible, immersive et pédagogique avec la Nature et ses gardiens.
Dans le cadre de « l’Appel de la forêt », porté par le Département de l’Isère
Un événement labellisé Grenoble Capitale verte
En partenariat avec la Fondation Danielle Mitterrand
Code de Déontologie de l’ICOM : deux nouvelles normes
Le Comité permanent de l’ICOM pour la Déontologie (ETHCOM) a publié deux nouvelles directrices qui viennent à compléter le Code de Déontologie de l’ICOM pour les musées.
Normes sur l'inscription à l'inventaire du Conseil International des musées
Les lignes directrices suivantes précisent les principes du Code de déontologie de l’ICOM pour les musées relatifs à l’acquisition et à l’inscription à l’inventaire des objets des collections des musées, notamment : « La mission des musées est d’acquérir, de préserver et de valoriser leurs collections afin de contribuer à la sauvegarde du patrimoine naturel, culturel et scientifique. Leurs collections constituent un important patrimoine public, occupent une position particulière au regard de la loi et jouissent de la protection du droit international. À cette mission d’intérêt public est inhérente la notion de gestion raisonnée, qui recouvre les idées de propriété légitime, de permanence, de documentation, d’accessibilité et de cession et de dispositions responsables. »
Normes sur l'inscription à l'inventaire
Normes sur la levée de fonds du Conseil International des musées
Les normes suivantes précisent les principes du Code de déontologie de l’ICOM pour les musées relatifs à l’accroissement des ressources financières d’un musée grâce à une levée de fonds. Dans le présent document, « l’aide financière » désigne les fonds obtenus par un musée auprès de sources extérieures, telles que des personnes, des organisations philanthropiques, des fondations, des entreprises et des organismes publics. Les musées doivent en toutes circonstances observer les lois en vigueur relatives à la levée de fonds pour leurs activités et faire du Code de déontologie de l’ICOM pour les musées la pierre angulaire de leurs politiques en la matière.
Nouvelle déclaration de l'ICOM concernant l'invasion russe en Ukraine
Suite à l’invasion russe en Ukraine, le Conseil international des musées (ICOM) rappelle le rôle des musées, de la culture et de la coopération internationale dans la construction d’une paix durable entre les nations.
Le 24 février, l’ICOM a condamné l’invasion russe de l’Ukraine et a demandé à toutes les parties de respecter les conventions internationales pour la protection du patrimoine et des musées en période de conflit. Alors que nous poursuivons notre travail pour aider nos collègues ukrainiens à assurer leur sécurité, ainsi que celle de leurs musées et de leurs collections, nous souhaitons exprimer notre gratitude à la communauté muséale internationale, qui a manifesté un grand soutien à l’Ukraine, et notre solidarité avec les citoyens russes qui expriment leurs préoccupations, souvent au prix de risques personnels importants.
L’ICOM est né en 1946, à une époque où les appels au pacifisme et à l’unité donnaient naissance à de nombreuses organisations internationales dans le but de construire une paix durable entre les nations au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le conflit était terminé, mais le chemin de la réconciliation était encore long. Les membres fondateurs de notre organisation avaient compris que les musées et la culture avaient un rôle central à jouer dans la création d’un terrain commun pour la compréhension mutuelle et le dialogue. Ces idéaux qu’ils ont insufflés à l’ICOM restent des valeurs fondamentales que nous défendons encore aujourd’hui.
“1. nous croyons qu’il est de la plus haute importance pour chaque nation que la connaissance des cultures des différents pays faisant partie d’un même monde soit plus largement diffusée ; 2. par ce moyen, il y aura un terrain plus large de compréhension mutuelle, car par l’échange de connaissances culturelles, il y a un terrain commun pour la paix ;” – 1ère Assemblée Générale de l’ICOM, Mexico, 8 novembre 1947
Face à la terreur et à la tragédie, nous devons choisir l’unité et la solidarité. Comme nous l’avons fait dans le passé, l’ICOM et la communauté muséale mondiale se joignent aux efforts pour protéger le patrimoine, maintenir les relations culturelles entre les communautés muséales de différentes nations, et défendre la culture comme moyen de construire une paix durable, en Ukraine comme dans toutes les autres nations du monde.
Webinaire francophone - Nouvelle définition du musée / 4e consultation
L’actualisation de la nouvelle définition du musée entre dans sa dernière phase.
La quatrième - et dernière - consultation est en cours. Nous avons maintenant 5 propositions de rédaction soumises à votre choix, dans les trois langues officielles de l’ICOM.
Comme nous nous y étions engagés lors de notre séminaire du 15 octobre dernier, nous vous proposons d’en débattre entre membres francophones de l’ICOM.
L’enjeu est que la définition soit pertinente et surtout qu’elle ait le même sens pour tous, quelle que soit la langue dans laquelle elle est utilisée. C’est pourquoi vous trouverez, à la fin de cet article, un lien vers les définitions dans les 3 langues. Mais bien sûr, notre débat du 28 mars portera sur les versions françaises.
Le moment est propice car c’est maintenant que se concentre le processus de choix de la définition qui sera présentée au vote des membres lors de la conférence de Prague.
C’est pourquoi nous vous proposons de tenir un échange en langue française, ouvert à tous les membres francophones, que le français soit leur langue officielle ou celle dans laquelle ils sont le plus à l’aise pour s’exprimer.
Bruno Brulon Soares (locuteur en langue française), et Lauran Bonilla-Merchav, co-pilotes du groupe DeFine, nous exposeront l’état des lieux et les étapes restantes afin de vous y associer le plus étroitement possible.
Votre participation est importante car chaque mot compte, et aussi chaque voix !
Accès à la séance
ID de réunion : 825 5197 3490
Code secret : 148498
Journée régionale d'étude "Patrimoine spolié entre 1933 et 1945"
La Direction régionale des affaires culturelles Centre-Val de Loire organise le 28 avril 2022 à l'Auditorium du musée des Beaux-Arts d'Orléans la journée d'étude intitulé "Patrimoine spolié entre 1933 et 1945 : recherche de provenance en Centre-Val de Loire".
Afin de donner un nouvel élan à la politique de réparation de la spoliation des biens culturels subie principalement par les juifs entre 1933 et 1945, spoliation qui s'inscrit dans le processus général des persécutions antisémites et de la Shoah, le ministère de la Culture a crée en 2019 un service chargé de piloter cette politique, de poursuivre et d'amplifier les efforts nécessaires pour faire la lumière sur les biens culturels à la provenance douteuse conservés par les institutions publiques : œuvres dites « Musées nationaux récupération » (MNR), livres spoliés mais aussi œuvres entrées dans les collections permanentes. Il s'agit d'affirmer une véritable politique publique de réparation et de mémoire, qui doit être assumée en tant que telle et rendue visible.
Inscription gratuite sur réservation : musees.centre@culture.gouv.
Programme
- 9h15 : Accueil
- 9h30 : Présentation de la journée par Diana Gay, conseillère pour les musées, DRAC Centre-Val de Loire
- 9h45 : "La recherche de provenance pour identifier et restituer les œuvres spoliées", David Zivie, chef de la mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945, ministère de la Culture, secrétariat général
- 10h30 : Questions-réponses
- 11h30 : Etude de cas : " Les musées Nationaux Récupération (MNR) déposés au musée des beaux-arts à Orléans", Olivia Voisin, directrice des musées municipaux
- 12h30 : Déjeuner libre
- 14h : Table-ronde " Musées / Archives / Monuments historiques ", Françoise Reginster, responsable scientifique du château-musé de Gien; Florence Margo-Schwoebel, directrice des musées et du patrimoine historique à Bourges; David Chanteranne, directeur du musée Bertrand à Châteauroux; Jean-André Assié et Delphine Allannic, chargés de la documentation et des archives au musée départemental Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt; Hélène Lebédel-Carbonnel, conservatrice régionale adjointe des monuments historiques DRAC Centre-Val de Loire; Annaig Lefeuvre, responsable du Cercil-musée-mémorial des enfants du Vél d'Hiv - Mémorial de la Shoah
Modérateur : Didier Schulmann, conservateur général honoraire, ancien directeur de la bibliothèque Kandinsky au musée national d'art moderne.
- 15h : Questions-réponses
- 15h15 : Etude de cas : "Les œuvres déposées par le musée du Louvre en Centre-Val de Loire", Sophie Marmois et Emmanuelle Polack, musée du Louvre, direction de la recherche et des collections
- 15h45 : Questions-réponses
- 16h : Etude de cas : "Les MNR du musée des beaux-arts à Tours", Hélène Jagot, directrice des musées et du château
- 16h45 : Questions-réponses
- 17h : Synthèse par Diana Gay, conseillère pour les musées, DRAC Centre-Val de Loire
Approches sensorielles et sensibles des patrimoines
Les élèves conservatrices et conservateurs de l’Institut national du patrimoine (INP) et de l’Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d’explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l’occasion d’une journée d’étude organisée le 4 avril 2022 dans l’auditorium du musée de la Musique.
Le colloque montrera comment l’attention portée aux différents sens renouvelle l’étude et l’appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L’évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s’asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd’hui en cause ce primat d’une approche visuelle et cognitive.
Du point de vue scientifique, l’affirmation d’une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d’une histoire de l’ouïe, du toucher, de l’odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l’angle de l’expérience. Il s’agira donc d’explorer les sens en tant qu’objets patrimoniaux et modalités d’accès à ceux-ci.
Les conférences auront lieu de 9h00 à 18h00 à l’auditorium du musée de la Musique (221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris)
Entrée libre sur inscription – Inscrivez-vous
Les inscriptions sont ouvertes 1 mois avant le début de chaque manifestation.
Pour plus d'informations, contacter : manifestations.scientifiques@inp.fr
Intervenant(s)
Arlette Farge, historienne, directrice de recherche au CNRS, rattachée au Centre de recherches historiques de l’EHESS; Dominique Frère, professeur d’histoire et d’archéologie antique (CNRS); Lily Martinet, docteure en droit, chargée de recherche à l’Institut Max-Planck (Luxembourg); Géraud Buffa, conservateur du patrimoine, région Provences-Alpes-Côte-d’Azur; Éric Sutter, président de la Société française de campanologie, membre de la commission nationale du Patrimoine et de l’Architecture; Mylène Pardoen, archéologue-musicologue, chercheuse à l’Institut des sciences de l’homme (université de Lyon-Saint-Étienne), chercheuse associée au CNRS et à l’EHESS; David Howes, professeur au département de sociologie et d’anthropologie de l’université de Concordia (Montréal, Canada) et directeur du Centre for Sensory Studies; Mathilde Castel, docteure en muséologie, chargée de mission auprès du parfumeur Cartier; Vincent Blech, muséographe à la Cité des sciences et de l’industrie; Marion Bernard, directrice des archives départementales de Charente
Jérôme Glicenstein, professeur au département Arts plastiques de l’université Paris VIII, rédacteur en chef de la revue Marges; Anne Both, docteure en anthropologie.
Soyons acteurs de la recherche en conservation-restauration
Les 11e Journées professionnelles ont pour objectif de mettre les professionnels du patrimoine au cœur d’un parcours de recherche dans le domaine de la conservation-restauration.
Comment intégrer tous les professionnels du patrimoine dans un parcours de recherche ? Comment accéder aux résultats de la recherche ? Comment mieux diffuser toute l’activité de la recherche ?
Autant de questions qui donneront lieu à des retours d’expérience dans une présentation interdisciplinaire.
Tables-rondes et communications permettront aux acteurs de tous les domaines des patrimoines (archives, bibliothèques, musées, archéologie, monuments historiques et patrimoine naturel), d’échanger sur les différents modes de financement de la recherche et de l’innovation, sur la nécessité de partager un langage commun. Des études de cas présenteront la recherche appliquée à la conservation préventive, pour assurer le suivi de l’état de conservation, pour conserver les matériaux impossibles ou encore les investigations indispensables pour une bonne prise de décision. Enfin sera abordée la question de la gestion des données scientifiques, de leur conservation et de leur diffusion
Organisées par la Direction générale des patrimoines et de l’architecture du ministère de la Culture, en partenariat avec la Cité de l'architecture & du patrimoine et l’Institut national du patrimoine, ces 11e Journées professionnelles de la conservation-restauration rassembleront une trentaine d’intervenants, restaurateurs, conservateurs, chercheurs en sciences de la conservation et en sciences de l’information feront état de leurs projets et réalisations.
Les journées ont lieu dans l’Auditorium de la Cité de l’architecture & du patrimoine.
Entrée libre sur inscription – Ouverture le 1er mars 2022 des inscriptions
Pour plus d'informations, contacter : manifestations.scientifiques@inp.fr
Patrimoine, culture et commun(s)
Pour la quatrième année consécutive, les élèves conservateurs de l’Institut national du patrimoine (INP) organisent conjointement avec les doctorants de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP – UMR 7220) une journée d'étude portant sur des problématiques communes au droit et au patrimoine. Elle se déroulera le 30 mars 2022 et investira, en quatre séquences, les nouveaux enjeux dans le champ de la culture et du patrimoine, au prisme des communs.
Les conférences auront lieu de 9h00 à 18h00 à l’auditorium Jacqueline-Lichtenstein, galerie Colbert (2 rue Vivienne, 75002 Paris)
Entrée libre sur inscription – Inscrivez-vous
Pour plus d'informations, contacter : manifestations.scientifiques@inp.fr
Thématiques
1. Les lieux culturels du commun
Les récents débats autour des demandes de restitution ainsi que l’émergence de multiples musées communautaires ces dernières années interrogent la vocation universaliste que les réflexions post-révolutionnaires ont inscrite au cœur de l’identité du musée. Confronté au repli croissant de la conservation du patrimoine vers les seules communautés qui l’ont généré, le musée devient le lieu privilégié de la confrontation entre universalité et commun(s). Considérant qu’aucun lieu ne peut être seul le théâtre de l’histoire universelle, le philosophe Souleymane Bachir Diagne constate qu’il n’y a aucun musée universel sur le sol africain et invite par conséquent à rompre avec l’“européocentrisme” qui leur serait inhérent. Au-delà du seul musée, les communs interrogent plus largement les pratiques culturelles en favorisant l’émergence de tiers lieux. Investis de manière spontanée par des collectifs en dehors de tout contrôle étatique ou de toute structure associative, ils connaissent un succès croissant et ouvrent de nouvelles perspectives à la mise en commun des lieux de culture.
2. Socialiser les communs
L’irruption des communs dans le domaine patrimonial revêt plusieurs aspects : transformation des politiques publiques et des modes de gouvernance, émergence de nouveaux modèles culturels, élargissement des attentes des publics en matière de participation et de mise en partage des collections, ... Face à ces mutations qui induisent la déconstruction d’une certaine institutionnalisation de la conservation du patrimoine et interrogent la prise en charge des communs culturels par des professionnels aux profils sociologiques peu diversifiés, des modes alternatifs d’administration du monde culturel apparaissent et les pratiques professionnelles du secteur se renouvellent. Visant à mieux socialiser les patrimoines et à susciter de nouveaux rapports sociaux-culturels avec les publics, ces innovations inscrivent le patrimoine dans une dynamique de communs. Se jouent également la légitimité des politiques publiques orientées sur la protection d’un patrimoine commun et la reconnaissance sociale de ces dernières.
3. Les droits culturels : les communs favorisent-ils l’accès à la culture ?
Dans un contexte de débats autour de la mise en œuvre des droits culturels, les communs invitent à (re)penser l’accès à la culture par le prisme de ses apports démocratiques ou du mode d’évaluation de ses bienfaits. Qu’ils soient compris comme les indicateurs d’une économie du bien-être ou apportent de nouvelles réponses aux exigences toujours croissantes de démocratie participative et de contrôle des activités de l’État, les communs interrogent par le biais des droits culturels des habitudes bien installées portant notamment sur le rôle et l’organigramme des archives publiques ou sur les effets concrets de l’accès à la culture sur le développement individuel. De multiples cas d'espèce démontrent qu’à chaque fois, l’enjeu consiste à adopter une démarche de co-construction de l’accès à la culture avec l’aide de communautés ou d'individus soucieux de prendre part à la mise en œuvre des politiques culturelles et de peser sur leurs orientations.
4. Une appropriation culturelle des communs ?
Plusieurs décisions ont récemment admis la possibilité d’une appropriation culturelle d’éléments patrimoniaux considérés comme appartenant à des communautés spécifiques. Si cette jurisprudence n’en est qu’à ses prémices, elle n’en invite pas moins à imaginer de nouveaux modes de protection des communs et à interroger les modalités de réparation requises par leurs abus ou usurpations. Si l’attribution de droits apparentés aux droits d’auteurs à des communautés soucieuses de défendre leur patrimoine peut à cet égard apparaître comme une solution, de nombreuses questions demeurent en suspens et invitent à élaborer sur ce point une What If History juridique : à quelles conditions peut-on reconnaître à une communauté des droits de propriété intellectuelle sur un patrimoine immatériel ? Serait-il souhaitable d’instaurer un domaine public payant pour gérer collectivement ce patrimoine et le protéger de détournements à visées commerciales ? En plus d’intrroger la notion d’appropriation culturelle, il s’agit également d’interroger son irruption récente dans les pratiques institutionnelles de conservation du patrimoine. Les prises de conscience et revendications communautaires qui caractérisent notre époque pourraient-elles désormais interdire à des professionnels de la culture de travailler sur un sujet relevant d’une autre catégorie sociale ou ethnique que celle dont ils relèvent ? Les communs sont-ils réellement mieux gardés par les détenteurs des pratiques culturelles ?
Les musées face à la crise écologique
Organisé par la Réunion des musées métropolitains Rouen-Normandie (RMM) et l’Institut national d’histoire de l’art, cet événement national s’est imposé comme un rendez-vous incontournable qui offre chaque année au public l’occasion d’interpeller les musées sur leur capacité à intégrer les enjeux sociétaux de notre temps.
Par le biais de tables-rondes, de conférences et d’interventions artistiques, les participants sont invités à interroger les liens entre musées, histoire de l’art et société, suivant une perspective interdisciplinaire.
Cette édition se confrontera à l’un des sujets majeurs du XXIe siècle, en explorant le rôle des musées face à la crise écologique.
L’artiste-géographe Nathalie Blanc, directrice du Centre des Politiques de la Terre et figure pionnière des humanités environnementales en France, en sera l’invitée d’honneur.
La rencontre aura lieu le jeudi 7 avril 2022 à 10h00 à l'auditorium de l'Hôtel des Sociétés Savantes de Rouen.
Gratuit - dans la limite des places disponibles - Sans réservation
Il n’est plus possible d’ignorer les alertes répétées de la communauté scientifique au sujet de notre avenir et de celui de notre environnement, ni celles des populations aujourd’hui sévèrement touchées par la crise écologique.
Pas plus tard qu’en août 2021, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) signalait une nouvelle fois encore les conséquences « irréversibles » du réchauffement climatique, annonçant au passage une augmentation des catastrophes naturelles dans les années à venir.
En parallèle de cela, la crise de la biodiversité, sensible à travers le déclin préoccupant des espèces végétales et animales, met en lumière la fragilité de nos écosystèmes aujourd’hui bouleversés par l’activité humaine. Face à ce constat dramatique, la société civile manifeste toujours plus son mécontentement, dénonçant l’inaction des dirigeants et réclamant des mesures fortes en matière de lutte contre la pollution et de préservation de l’environnement.
Les musées, eux, n’échappent pas à la critique. Visés pour leur gigantisme, leur sur-fréquentation et le rythme effréné de leurs expositions, ils ne peuvent plus faire l’économie d’une réflexion profonde sur leur modèle de fonctionnement. La question du développement durable a ainsi fait irruption ces dernières années au sein des établissements tandis que les professionnels se réunissent de plus en plus fréquemment pour discuter des meilleures pratiques en matière d’éco-conception.
Pour autant, l’engagement des musées en matière d’écologie peut-il vraiment se limiter à la réduction de leur empreinte carbone ?
Solvants écologiques et moins toxiques : comment se protéger et choisir ?
Comment se protéger des risques physicochimiques, toxicologiques et éco-toxicologiques des produits que l’on utilise ? La protection passe tout d’abord par la connaissance des produits. Celle-ci permet l’organisation de la prévention.
Ces deux journées concerneront dans un premier temps la connaissance et les moyens d’information dont on dispose sur les produits que l’on utilise et les principaux risques auxquels nous sommes exposés. Les moyens à mettre en œuvre pour s’en protéger seront alors abordés, comme tout d’abord un rappel sur les règles de stockage et d’utilisation, les aménagements des lieux de travail et l’organisation de la prévention.
Les solvants organiques sont également une priorité écologique car ils ont un impact important sur l’environnement. Composés organiques volatils, ils présentent un risque élevé lors de leur évacuation notamment pour le milieu aquatique, pour la pollution atmosphérique qu’ils provoquent et sont très préoccupants pour la santé. Les techniques actuelles de restauration permettent de diminuer la quantité de solvants employés mais reste la question du remplacement des solvants les plus toxiques par des solvants qui le sont moins.
Aujourd’hui, des solvants ou mélanges de solvants sont également proposés sur le marché comme étant des alternatives plus vertes. Représentent-ils vraiment un choix plus durable ? Quels sont nos moyens pour les évaluer ?
L’objectif sera de donner des outils pour mieux évaluer les risques, mieux s’en protéger pour une meilleure prise en compte de l’impact environnemental de nos pratiques et pour la santé de tous.
Intervenants : Chantal Fresnay, ingénieure hygiène, sécurité & environnement, spécialisée en toxicochimie ; Nathalie Palmade-Le Dantec, restauratrice, consultante en conservation préventive, adjointe au directeur des études du département des restaurateurs, chargée de la formation continue, Inp ; André Picot, ingénieur chimiste, toxicochimiste, Directeur de recherche honoraire du CNRS, Expert honoraire auprès de l’Union Européenne pour la fixation des normes des produits chimiques en milieu de travail (Commission SCOEL, Luxembourg), Président de l’Association Toxicologie-Chimie (ATC), Paris ; Jennifer Oses, écotoxicologue, fondatrice de Pollens.
Coordonnatrice : Nathalie Palmade-Le Dantec, restauratrice, consultante en conservation préventive, adjointe au directeur des études du département des restaurateurs, chargée de la formation continue, Inp.
Public concerné : restaurateurs, professionnels de la conservation-restauration
Inscriptions
Prix : 580 euros (voir les conditions d’inscription) - Nombre de places : 14
Télécharger le bulletin d’inscription (PDF)
Bulletin d’inscription à envoyer à Laetitia Létendard (formation.permanente.restaurateurs@inp.fr)
Institut national du patrimoine département des restaurateurs – 124, rue Henri Barbusse 93300 Aubervilliers. Renseignements au 01 49 46 57 04.