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Museum-digital : une plateforme de publication de collections muséales allemandes
« Les lundis numériques de l'INHA »
http://www.museum-digital.de est une plateforme de publication pour les collections des fondations et musées allemands. La plateforme met en ligne plus de 570 000 objets, près de 4 000 collections et 750 musées municipaux, nationaux et des Lands allemands. Tous les types de collections sont représentés: beaux-arts, photo, histoire, sciences et techniques.
Museum-digital s’efforce aussi de créer des outils pour faciliter la publication d’informations sur les objets de tous les musées, quelle que soit la manière dont les collections sont gérées en interne. Les informations sur les œuvres sont encore enrichies sur museum-digital, et peuvent ensuite être reformatées et facilement exportées pour être intégrées sur des portails pertinents, comme Europeana, Deutsche Digitale Bibliothek, etc.
La séance sera en anglais
Intervenants
- Dr Stefan Rohde Enslin (Institut für Museumsforschung), modération
- Anne Klammt (Deutsches Forum für Kunstgeschichte, Paris)
- Michèle Galdemar (Laboratoire InVisu, CNRS/ INHA)
L’Institut national d’histoire de l’art (INHA) effectue depuis plusieurs années une veille active dans le domaine des humanités numériques avec un accent porté sur ce qui touche au domaine visuel. De nombreux contacts et échanges sont régulièrement établis entre les différentes composantes de l’établissement et diverses équipes sur des problématiques et des projets concernant les enjeux, les représentations, les aspects techniques, ou les questions juridiques liées à l’histoire de l’art et à l’image.
Comité scientifique
- Jean-Christophe Carius (INHA)
- Manuel Charpy (Laboratoire InVisu, CNRS/INHA)
- Antoine Courtin (INHA)
- Johanna Daniel (INHA)
- Maud Favre-Rochex (INHA)
- Dominique Filippi (INHA)
- Michèle Galdemar (INHA)
- Juliette Hueber (Laboratoire InVisu, CNRS/INHA)
- Pierre-Yves Laborde (INHA)
- Bulle Leonetti (Laboratoire InVisu, CNRS/INHA)
- Federico Nurra (INHA)
- Ludivine Schott (INHA)
Les musées, acteurs crédibles du développement durable ?

« Disons-le franchement : les musées n’ont pas encore fait leur révolution écologique. Alors, faut-il arrêter de faire des expositions ? Non, bien sûr, mais il serait peut-être temps de changer certaines pratiques, en privilégiant par exemple les prêts d’œuvres en circuit court ou en recyclant les éléments de scénographie, car s’il fait frais dans les musées, cela peut un jour se mettre à chauffer pour eux »1.
Voilà ce qu’on lisait dans l’Œil, il y a juste deux ans. Heureusement, parmi les observateurs critiques des musées, certains voient aujourd’hui, entre « musée et écologie, un tournant majeur ! la transition écologique est en route : longtemps pointées du doigt, les institutions culturelles s’activent pour réduire leur empreinte carbone »2.
La pandémie, en effet, a marqué un tournant. Dès les premières fermetures de mai 2020, plusieurs dirigeants de musées ont pris la plume pour exprimer eux-mêmes leur désir de mettre fin au « productivisme », au turn-over rapide d’exposition d’œuvres ayant un long parcours de transport à leur actif et rappeler que nombre d’équipes, dans les musées, n’avaient pas attendu la crise sanitaire et les leçons de vertu pour agir. Le discours est devenu très audible, car tous les professionnels, dans un mouvement de résilience partagé, ont alors aspiré à prendre leur part de la reconstruction du musée de demain, responsable et durable. A ICOM France, un cycle de débat sur plateforme, hâtivement monté et efficacement conduit, porte témoignage de ces volontés de changement, émanant de tous les acteurs de tous les musées, grands et petits3. Porté par des professionnels, ce débat trouve aussi sa véritable ampleur et ne se focalise pas sur les expositions, activité certes la plus visible pour le grand public, mais pas seule concernée par l’enjeu de l’éco-responsabilité : transport, climatisation des réserves, et même déplacements des publics … sont à prendre en compte dans leur bilan carbone !
Les désastres climatiques de l’été 2021 ont accéléré le sentiment d’une urgence, face à laquelle une mobilisation d’envergure s’imposait. Le développement durable s’est invité sur le devant de la scène, au sens le plus large de l’agenda 2030 : construire une société économiquement et socialement viable. Les musées ont compris qu’ils pourraient en être des acteurs-clés. L’ICOM avait déjà, lors de son assemblée générale de septembre 2019, adopté la résolution « Développement durable et mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, Transformer notre monde ». Ce programme, mis en place par l’ONU en 2015 et signé par la majorité des états membres lors des Accords de Paris, inclut les 17 Objectifs du Développement Durable, qui visent à répondre aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement et viser à la prospérité économique, à la paix et à l’éducation…. L’ICOM invite ses musées adhérents à suivre cette voie. Un groupe de travail (Working Group on Sustainability) a été créé en septembre 2018 pour permettre un accompagnement méthodologique.
A notre tour, à ICOM France, nous avons décidé, mi-2021, de contribuer à cette mission et d’y impliquer ses membres : lancement d’un questionnaire et constitution d’un groupe de volontaires, sensibilisés aux enjeux ou déjà impliqués dans des actions concrètes de leurs établissements. La réponse a été forte dès le mois d’août. Elle a permis de recenser de nombreuses expériences et pratiques organisationnelles, qu’il est vite apparu opportun de partager, de valoriser et d’enrichir.
C’est le premier objectif de la soirée-débat déontologie du 17 février prochain.
Le deuxième objectif est prospectif : quelle part incombe aux musées, au-delà de l’adoption de pratiques vertueuses, pour contribuer collectivement aux objectifs de l’agenda 2030 ?
Robert Janes le formule ainsi dans un article titré « Museums in perilous times » :
« Les musées sont éminemment qualifiés pour aborder le changement climatique pour diverses raisons, en plus de leur vision profonde du temps qui passe. Ils sont ancrés dans leurs sociétés ; ils sont un pont entre la science et la culture ; ils témoignent en rassemblant des preuves et des connaissances qu’ils ont la charge de faire connaître ; ils sont des conservatoires des pratiques durables qui ont guidé notre espèce pendant des millénaires ; ils sont compétents pour rendre l'apprentissage accessible, engageant et amusant, et enfin, ils sont parmi les environnements de travail les plus libres et créatifs au monde »3.
Lors du G20 centré sur la Culture réuni à Rome l’été dernier, le Président d’ICOM - seules deux ONG étaient conviées, dont ICOM et son intervention figure dans la déclaration finale - a positionné à son tour les musées comme des acteurs-clés en tant qu’institutions parmi les plus crédibles.
La responsabilité qui incombe aux musées, en raison de leur crédibilité, est d’agir pour informer et convaincre leurs visiteurs, influencer leurs perceptions et leurs comportements. Comment est-ce intégré aujourd’hui dans la conception des expositions futures et de la programmation culturelle associée ? Le débat n’a pas de frontière et les musées forment un réseau mondial très dense, structuré depuis trois-quarts de siècle par l’ICOM, qui peut avoir un impact fort si les efforts convergent. On invitera les professionnels de tout le réseau d’ICOM à en témoigner et à présenter leurs projets. Certains conçoivent déjà des musées entièrement dédiés aux « problématiques environnementales, au développement durable et aux solutions possibles » (Climate Museum de New York, créé en 2016), beaucoup œuvrent à de leurs de nouvelles présentations.
Enfin, on s’interrogera, avec l’INP, sur les dispositifs de formation à l’œuvre et sur l’enjeu de sensibilisation des futurs professionnels de musées.
JRD, janvier 2021
(1) Fabien Simode,, « Le mauvais bilan carbone des expositions », L’Oeil-Le Journal des arts, 30 septembre 2019.
(2) Mailys Celeux-Lanval, « Musées et écologie : un tournant majeur », Beaux Arts magazine, 22 octobre 2021.
(3) Version originale : « In addition to their deep view of time, museums are eminently qualified to address climate change for a variety of reasons. They are grounded in their communities and are expressions of locality; they are a bridge between science and culture; they bear witness by assembling evidence and knowledge, and making things known; they are seed banks of sustainable living practices that have guided our species for millennia; they are skilled at making learning accessible, engaging and fun, and last, they are some of the most free and creative work environments in the world. » dans Museum Management and Curatorship, Volume 35, Issue 6: Museums and climate action, ICOM, 2020, pages 587-598.
Programme
Ouvertures
Charles Personnaz, directeur de l’Institut national du patrimoine (Inp)
Juliette Raoul-Duval, présidente d’ICOM France
Intervenants
Carine Ayélé Durand, responsable de l'unité collection du Musée d'ethnographie de Genève et directrice ad interim du Musée d'ethnographie de Genève ;
Nathalie Bondil, directrice du département du musée et des expositions de l’Institut du monde arabe ;
Etienne Bonnet-Candé, administrateur général du Palais des Beaux-Arts de Lille ;
Elsa Boromée, conseillère développement durable au Muséum d’histoire naturelle de Paris ;
Hélène Guenin, directrice du MAMAC, Nice ;
Sonia Lawson, directrice du Palais de Lomé - centre d’art et de culture, Lomé - Togo;
Bettina Leidl, présidente d’ICOM Autriche, directrice de la Kusnt Haus Wien - Autriche ;
Olivier Lerude, haut fonctionnaire au Développement durable du ministère de la Culture ;
Lucie Marinier, professeure du Conservatoire national des Arts et Métiers, titulaire de la chaire d’ingénierie de la culture et de la création ;
Henry McGhie, membre du groupe de travail sur le développement durable de l’ICOM international, directeur de l'agence Curating Tomorrow - Royaume-Uni ;
Aude Porcedda, professeure au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières ;
Karin Weil, responsable du patrimoine naturel et culturel au Centro de Humedales Río Cruces - Chili ;
Modératrices : Estelle Guille des Buttes et Hélène Vassal, membres du bureau d’ICOM France.
Retrouvez la séance
Captation en français, première partie
Captation en français, deuxième partie
Podcast en anglais
Podcast en espagnol
Construire la durabilité de nos musées
"Comment conduire humainement et techniquement le changement ?, Quels sont les leviers et les freins de l’écoproduction des expositions ?, Bilan carbone : quels critères et indicateurs ?, Comment concilier impact environnemental et impact social ? " : durant 2 journées, 54 intervenants - institutions et prestataires seront ainsi réunis pour interroger concrètement la notion de durabilité dans ce qu’elle implique pour les musées.
Ce workshop s’adresse aux professionnels des musées (directeur.ice.s, conservateur.ice.s, régisseur.e.s, chargé.e.s de production, chargé.e.s de communication et de mécénat, chargé.e.s de stratégie numérique, régisseur.e.s du bâtiment, chargé.e.s des publics et médiateur.rice.s, chef.fe.s de projet, DRH, administration et budget, etc.) et aux parties prenantes du monde muséal (scénographes, éclairagistes, développeurs numériques, graphistes, designers / concessionnaires / partenaires et mécènes). Les étudiants se formant à ces métiers seront également les bienvenus.
Participez à ce workshop sur place à l'auditorium du musée ou en ligne, en direct sur notre chaîne Youtube PBALILLE.
Evénement gratuit mais réservation obligatoire.
Allocations de formation et de recherche dans le domaine des patrimoines 2022
Chaque année, le ministère de la Culture (direction générale des Patrimoines et de l'Architecture : Délégation à l'Inspection, la Recherche et l'Innovation) attribue des allocations de formation et de recherche, destinées à soutenir financièrement des travaux de recherche susceptibles d'intéresser les domaines suivants : archéologie, patrimoine bâti, patrimoine mobilier, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques, et d'aider les jeunes chercheurs dans leur action ou dans la connaissance de leur territoire. Ces allocations ne sont pas accordées selon des critères sociaux : elles correspondent à un financement pour un travail de recherche, ouvert aux étudiants en Master 1, Master 2 et Doctorat. Leur montant mensuel est de 915 euros par mois et elles peuvent être attribuées pour une durée allant de 1 à 9 mois. Sont inéligibles les personnes non inscrites dans un cursus universitaire et les étudiants ayant déjà été lauréats.
L’utilisation de ces bourses est contrôlée : les travaux sont suivis par les services ayant présenté les demandes et, à l’issue de leur investigation, les étudiants produisent un rapport.
Les candidatures sont à adresser, complétées et signées, par courriel à l'attention de Mme Carole Giovannetti : avant le 11 mars 2022 à carole.giovannetti@culture.
In Situ. Le patrimoine de la justice
Le patrimoine de la Justice en France demeure encore méconnu et menacé. Tandis que de récentes fermetures de tribunaux ont affecté des ensembles immobiliers et dispersé des collections, des travaux ont pu conduire à la dénaturation, voire à la disparition, de certains édifices et de leurs aménagements. De nouvelles protections au titre des monuments historiques, des règlements d’urbanisme ont toutefois permis d’accompagner ces changements. Ces évolutions récentes sont le témoignage d’une nouvelle étape de l’histoire de la Justice et de l’évolution de ses pratiques. Le patrimoine des lieux de justice recouvre de multiples aspects que l’on étudie depuis quelques années : patrimoine architectural, archives de la Justice, décors et objets mobiliers…
Ce numéro de In Situ. Revue des patrimoines souhaite refléter la richesse de ce sujet, son étude, sa préservation et sa valorisation.
Il s’organise autour de deux thèmes : le patrimoine architectural de la Justice, son étude et sa protection ; les archives et la documentation judiciaire.
Le pouvoir des musées : la durabilité
La communauté mondiale des musées se réunit à Prague pour la 26e conférence générale de l'ICOM du 20 au 28 août 2022. Cette conférence générale se concentrera sur la force, la position et la capacité des musées à construire une société libre, démocratique et éduquée. Elle examinera également la manière dont les musées évoluent et s'adaptent pour répondre aux défis et aux besoins du 21e siècle.
La capacité à faire face aux impacts sociaux et économiques de la pandémie de COVID-19 sera également discutée par la communauté mondiale des professionnels des musées.
Le pouvoir des musées s'exerce à de nombreux niveaux et dans de nombreux contextes. Les musées sont des organisations humaines uniques, capables d'engager le dialogue avec diverses communautés et le grand public sur les questions essentielles de notre époque.
Nous sommes actuellement confrontés à des défis où le sentiment d'urgence d'agir et de changer les choses dans de nombreux domaines interdépendants de la nature et de la culture est très fort, peut-être le plus grand défi de toute l'histoire de l'humanité.
Nous sommes également confrontés au changement climatique, à l'urgence environnementale, à l'inégalité, à l'injustice sociale et à l'impact de Covid-19 sur nos pratiques professionnelles et nos conditions sociales et économiques.
Des questions aussi importantes nécessitent de vastes débats au niveau le plus large possible. L'UMAC, NATHIST, l'ICME et l'ICR - rejoignant leurs membres pour la première fois - lancent un appel à contributions pour trouver des réponses et, peut-être, encore plus de questions. Les musées progressent-ils effectivement vers les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies ? Les musées deviennent-ils vraiment polyphoniques et intègrent-ils de nombreuses voix ? Les systèmes de connaissances des peuples des Premières nations font-ils partie des systèmes épistémiques des musées ? Les musées sont-ils vraiment en train de passer du statut de points d'autorité culturelle à celui de parties d'un réseau d'agences culturelles ? Comment les musées peuvent-ils exploiter leur pouvoir pour devenir des agents efficaces du changement ?
Les articles doivent traiter les sujets suivants :
Session I- Le pouvoir des musées : l'inclusion / La création d'un musée inclusif
- Diversité, inclusion et décolonisation dans tous les aspects des fonctions muséales
- Défis et perspectives pour faire des musées des espaces polyphoniques
- Incorporation de différents systèmes de connaissance dans les pratiques muséales
Session II- Le pouvoir des musées : Objectifs de développement durable (ODD) / Actions des musées pour le développement durable
- Synergie entre les ODD et les pratiques muséales
- Renforcer l'efficacité de la mise en œuvre des ODD
- Les actions climatiques pour soutenir le développement durable des musées
Session III- Le pouvoir des musées : exploiter le pouvoir des réseaux
- La transition des musées d'une autorité à un réseau d'agences
- Impliquer les communautés dans les pratiques muséales
- Comment la transdisciplinarité peut innover les musées
La conférence se tiendra à Prague, en format hybride et en anglais (aucune traduction simultanée ne sera assurée) le 22-23 août 2022.
Les articles doivent être rédigés en anglais et envoyés avant le 15 mars 2022 à l'adresse mail suivante : nathist@icom.museum
Pour plus d'informations visitez les sites internet UMAC, NATHIST, ICME, ICR
Le pouvoir des musées : la durabilité
La communauté mondiale des musées se réunit à Prague pour la 26e conférence générale de l'ICOM du 20 au 28 août 2022. Cette conférence générale se concentrera sur la force, la position et la capacité des musées à construire une société libre, démocratique et éduquée. Elle examinera également la manière dont les musées évoluent et s'adaptent pour répondre aux défis et aux besoins du 21e siècle.
La capacité à faire face aux impacts sociaux et économiques de la pandémie de COVID-19 sera également discutée par la communauté mondiale des professionnels des musées.
Le pouvoir des musées s'exerce à de nombreux niveaux et dans de nombreux contextes. Les musées sont des organisations humaines uniques, capables d'engager le dialogue avec diverses communautés et le grand public sur les questions essentielles de notre époque.
Nous sommes actuellement confrontés à des défis où le sentiment d'urgence d'agir et de changer les choses dans de nombreux domaines interdépendants de la nature et de la culture est très fort, peut-être le plus grand défi de toute l'histoire de l'humanité.
Nous sommes également confrontés au changement climatique, à l'urgence environnementale, à l'inégalité, à l'injustice sociale et à l'impact de Covid-19 sur nos pratiques professionnelles et nos conditions sociales et économiques.
Des questions aussi importantes nécessitent de vastes débats au niveau le plus large possible. L'UMAC, NATHIST, l'ICME et l'ICR - rejoignant leurs membres pour la première fois - lancent un appel à contributions pour trouver des réponses et, peut-être, encore plus de questions. Les musées progressent-ils effectivement vers les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies ? Les musées deviennent-ils vraiment polyphoniques et intègrent-ils de nombreuses voix ? Les systèmes de connaissances des peuples des Premières nations font-ils partie des systèmes épistémiques des musées ? Les musées sont-ils vraiment en train de passer du statut de points d'autorité culturelle à celui de parties d'un réseau d'agences culturelles ? Comment les musées peuvent-ils exploiter leur pouvoir pour devenir des agents efficaces du changement ?
Les articles doivent traiter les sujets suivants :
Session I- Le pouvoir des musées : l'inclusion / La création d'un musée inclusif
- Diversité, inclusion et décolonisation dans tous les aspects des fonctions muséales
- Défis et perspectives pour faire des musées des espaces polyphoniques
- Incorporation de différents systèmes de connaissance dans les pratiques muséales
Session II- Le pouvoir des musées : Objectifs de développement durable (ODD) / Actions des musées pour le développement durable
- Synergie entre les ODD et les pratiques muséales
- Renforcer l'efficacité de la mise en œuvre des ODD
- Les actions climatiques pour soutenir le développement durable des musées
Session III- Le pouvoir des musées : exploiter le pouvoir des réseaux
- La transition des musées d'une autorité à un réseau d'agences
- Impliquer les communautés dans les pratiques muséales
- Comment la transdisciplinarité peut innover les musées
La conférence se tiendra à Prague, en format hybride et en anglais (aucune traduction simultanée ne sera assurée) le 22-23 août 2022.
Les articles doivent être rédigés en anglais et envoyés avant le 15 mars 2022 à l'adresse mail suivante : nathist@icom.museum
Pour plus d'informations visitez les sites internet UMAC, NATHIST, ICME, ICR
"Travailler à un passé plus durable"
L'ICOM-CC (comité international d'ICOM pour les collections) lance un appel à contributions pour sa 20ème conférence triennale qui se tiendra à Valence du 18 au 23 septembre 2023 sur le thème de la durabilité.
Thème de la conférence
La durabilité peut être comprise de plusieurs façons. Nous l'envisageons souvent en termes écologiques et économiques, qui sont effectivement pertinents pour notre domaine et modifient déjà nos pratiques.Cependant, nous devons également considérer la durabilité sous d'autres angles, tels que la durabilité culturelle, la durabilité institutionnelle et même la durabilité professionnelle. En 2000, un journal satirique américain lançait l'avertissement suivant : "Nous sommes peut-être à court de passé".
Deux décennies plus tard, à l'ère du numérique, cet avertissement peut être considéré plus sérieusement. Le passé - et ses symboles matériels - risque-t-il de devenir une marchandise non durable ? Si le passé, ses manifestations et les valeurs qui lui sont associées, perdent de leur pertinence pour la société d'aujourd'hui, quelles sont les implications pour ceux qui sont chargés de prendre soin du patrimoine culturel ? Et quelles sont les conséquences, si les générations futures ne connaissent pas notre passé commun et sont incapables de s'en inspirer ?
La conférence triennale de l'ICOM-CC présente une vue d'ensemble de l'état actuel de la recherche et de la pratique de la conservation. Les communications traitant du thème de la conférence et/ou des objectifs et programmes des groupes de travail de l'ICOM-CC sont encouragées.
La date limite de soumission des articles est le 8 avril 2022
Plus d'informations
Appel à contribution ICOM-CC
L'ICOM-CC lance un appel à contributions pour sa 20ème conférence triennale qui se tiendra à Valence du 18 au 23 septembre 2023.
La durabilité peut être comprise de plusieurs façons. Nous l'envisageons souvent en termes écologiques et économiques, qui sont effectivement pertinents pour notre domaine et modifient déjà nos pratiques.
Cependant, nous devons également considérer la durabilité sous d'autres angles, tels que la durabilité culturelle, la durabilité institutionnelle et même la durabilité professionnelle. En 2000, un journal satirique américain lançait l'avertissement suivant : "Nous sommes peut-être à court de passé".
Deux décennies plus tard, à l'ère du numérique, cet avertissement peut être considéré plus sérieusement. Le passé - et ses symboles matériels - risque-t-il de devenir une marchandise non durable ? Si le passé, ses manifestations et les valeurs qui lui sont associées, perdent de leur pertinence pour la société d'aujourd'hui, quelles sont les implications pour ceux qui sont chargés de prendre soin du patrimoine culturel ? Et quelles sont les conséquences, si les générations futures ne connaissent pas notre passé commun et sont incapables de s'en inspirer ?
La conférence triennale de l'ICOM-CC présente une vue d'ensemble de l'état actuel de la recherche et de la pratique de la conservation. Les communications traitant du thème de la conférence et/ou des objectifs et programmes des groupes de travail de l'ICOM-CC sont encouragées.
La date limite de soumission des articles est le 8 avril 2022
Plus d'informations
Les musées, acteurs crédibles du développement durable ?
« Disons-le franchement : les musées n’ont pas encore fait leur révolution écologique. Alors, faut-il arrêter de faire des expositions ? Non, bien sûr, mais il serait peut-être temps de changer certaines pratiques, en privilégiant par exemple les prêts d’œuvres en circuit court ou en recyclant les éléments de scénographie, car s’il fait frais dans les musées, cela peut un jour se mettre à chauffer pour eux »1.
Voilà ce qu’on lisait dans l’Œil, il y a juste deux ans. Heureusement, parmi les observateurs critiques des musées, certains voient aujourd’hui, entre « musée et écologie, un tournant majeur ! la transition écologique est en route : longtemps pointées du doigt, les institutions culturelles s’activent pour réduire leur empreinte carbone »2.
La pandémie, en effet, a marqué un tournant. Dès les premières fermetures de mai 2020, plusieurs dirigeants de musées ont pris la plume pour exprimer eux-mêmes leur désir de mettre fin au « productivisme », au turn-over rapide d’exposition d’œuvres ayant un long parcours de transport à leur actif et rappeler que nombre d’équipes, dans les musées, n’avaient pas attendu la crise sanitaire et les leçons de vertu pour agir. Le discours est devenu très audible, car tous les professionnels, dans un mouvement de résilience partagé, ont alors aspiré à prendre leur part de la reconstruction du musée de demain, responsable et durable. A ICOM France, un cycle de débat sur plateforme, hâtivement monté et efficacement conduit, porte témoignage de ces volontés de changement, émanant de tous les acteurs de tous les musées, grands et petits3. Porté par des professionnels, ce débat trouve aussi sa véritable ampleur et ne se focalise pas sur les expositions, activité certes la plus visible pour le grand public, mais pas seule concernée par l’enjeu de l’éco-responsabilité : transport, climatisation des réserves, et même déplacements des publics … sont à prendre en compte dans leur bilan carbone !
Les désastres climatiques de l’été 2021 ont accéléré le sentiment d’une urgence, face à laquelle une mobilisation d’envergure s’imposait. Le développement durable s’est invité sur le devant de la scène, au sens le plus large de l’agenda 2030 : construire une société économiquement et socialement viable. Les musées ont compris qu’ils pourraient en être des acteurs-clés. L’ICOM avait déjà, lors de son assemblée générale de septembre 2019, adopté la résolution « Développement durable et mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, Transformer notre monde ». Ce programme, mis en place par l’ONU en 2015 et signé par la majorité des états membres lors des Accords de Paris, inclut les 17 Objectifs du Développement Durable, qui visent à répondre aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement et viser à la prospérité économique, à la paix et à l’éducation…. L’ICOM invite ses musées adhérents à suivre cette voie. Un groupe de travail (Working Group on Sustainability) a été créé en septembre 2018 pour permettre un accompagnement méthodologique.
A notre tour, à ICOM France, nous avons décidé, mi-2021, de contribuer à cette mission et d’y impliquer ses membres : lancement d’un questionnaire et constitution d’un groupe de volontaires, sensibilisés aux enjeux ou déjà impliqués dans des actions concrètes de leurs établissements. La réponse a été forte dès le mois d’août. Elle a permis de recenser de nombreuses expériences et pratiques organisationnelles, qu’il est vite apparu opportun de partager, de valoriser et d’enrichir.
C’est le premier objectif de la soirée-débat déontologie du 17 février prochain.
Le deuxième objectif est prospectif : quelle part incombe aux musées, au-delà de l’adoption de pratiques vertueuses, pour contribuer collectivement aux objectifs de l’agenda 2030 ?
Robert Janes le formule ainsi dans un article titré « Museums in perilous times » :
« Les musées sont éminemment qualifiés pour aborder le changement climatique pour diverses raisons, en plus de leur vision profonde du temps qui passe. Ils sont ancrés dans leurs sociétés ; ils sont un pont entre la science et la culture ; ils témoignent en rassemblant des preuves et des connaissances qu’ils ont la charge de faire connaître ; ils sont des conservatoires des pratiques durables qui ont guidé notre espèce pendant des millénaires ; ils sont compétents pour rendre l'apprentissage accessible, engageant et amusant, et enfin, ils sont parmi les environnements de travail les plus libres et créatifs au monde »3.
Lors du G20 centré sur la Culture réuni à Rome l’été dernier, le Président d’ICOM - seules deux ONG étaient conviées, dont ICOM et son intervention figure dans la déclaration finale - a positionné à son tour les musées comme des acteurs-clés en tant qu’institutions parmi les plus crédibles.
La responsabilité qui incombe aux musées, en raison de leur crédibilité, est d’agir pour informer et convaincre leurs visiteurs, influencer leurs perceptions et leurs comportements. Comment est-ce intégré aujourd’hui dans la conception des expositions futures et de la programmation culturelle associée ? Le débat n’a pas de frontière et les musées forment un réseau mondial très dense, structuré depuis trois-quarts de siècle par l’ICOM, qui peut avoir un impact fort si les efforts convergent. On invitera les professionnels de tout le réseau d’ICOM à en témoigner et à présenter leurs projets. Certains conçoivent déjà des musées entièrement dédiés aux « problématiques environnementales, au développement durable et aux solutions possibles » (Climate Museum de New York, créé en 2016), beaucoup œuvrent à de leurs de nouvelles présentations.
Enfin, on s’interrogera, avec l’INP, sur les dispositifs de formation à l’œuvre et sur l’enjeu de sensibilisation des futurs professionnels de musées.
JRD, janvier 2021
(1) Fabien Simode,, « Le mauvais bilan carbone des expositions », L’Oeil-Le Journal des arts, 30 septembre 2019.
(2) Mailys Celeux-Lanval, « Musées et écologie : un tournant majeur », Beaux Arts magazine, 22 octobre 2021.
(3) Version originale : « In addition to their deep view of time, museums are eminently qualified to address climate change for a variety of reasons. They are grounded in their communities and are expressions of locality; they are a bridge between science and culture; they bear witness by assembling evidence and knowledge, and making things known; they are seed banks of sustainable living practices that have guided our species for millennia; they are skilled at making learning accessible, engaging and fun, and last, they are some of the most free and creative work environments in the world. » dans Museum Management and Curatorship, Volume 35, Issue 6: Museums and climate action, ICOM, 2020, pages 587-598.
Information pratiques
Le débat se tiendra en ligne sur la plateforme zoom. Pour participer au débat, connectez-vous sur le lien suivant :
https://us02web.zoom.us/j/
ID de réunion : 897 7810 5958
Code secret : 196488