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"Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?"
Après le succès de son premier cycle de débats virtuels, ICOM France relance ses séances en ligne, autour du thème "Solidarités" : 10 séances, de décembre 2020 à septembre 2021, pour vous permettre d'échanger et de transmettre vos expériences entre professionnels de musée.
Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?
Avec le COVID, certains mots ont pris du poids. Solidarité en est un. Le confinement, les fermetures de musées, le travail à distance, la précarisation… suscitent des élans de générosité, des désirs d’échange, des espoirs de partage. Concrètement, comment cela se traduit-il ? Est-ce durable ?
Après la séance du 5 novembre : Fermeture des musées - Reconfinement : et maintenant… une nouvelle vague de résilience ? que vous pouvez retrouver en ligne, les sujets suivants se succéderont tous les troisièmes mardis du mois de 13h à 14h30 :
- 15 décembre 2020 : Les nouvelles formes de travail génèrent-elles de nouvelles formes de solidarité dans le travail : entre métiers différents / entre salariés et précaires /entre musées ?
- 19 janvier 2021 : Mutualiser, est-ce solidaire ? Jusqu’ où partager compétences, contenus, innovations, budgets… ?
- 16 février 2021 : Gratuité, accessibilité, soutenabilité, réseaux sociaux … Le numérique est-il solidaire ?
- 16 mars 2021 : L’ économie solidaire entre au Musée : expo durable, éco-conception, mesure d’impact, fin du productivisme …
- 20 avril 2021 : Les réseaux professionnels sont-ils des instruments de solidarité ?
- 18 mai 2021 : Construire des solidarités entre musées à travers le monde
- 15 juin 2021 : Recueillir les traces du COVID : comment les musées témoigneront-ils de cette page d’histoire mondiale ?
- 6 juillet 2021 : La crise du Covid rend-elle les musées plus proches des publics éloignés … ou l’inverse ?
- 5 octobre 2021 : L'enjeu de l'ICOM en temps de crise : accompagner, soutenir, redistribuer...
Séances animées successivement par Juliette Raoul-Duval, présidente d'ICOM France, et Estelle Guille des Buttes, trésorière adjointe.
Les séances seront diffusées sur la plateforme Zoom, ouvertes à tous et sans inscription. Elles seront traduites simultanément en anglais et en espagnol.
Le Cycle "Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?" est une initiative d'ICOM France en partenariat avec ICOM Finlande, ICOM Grèce, ICOM Israël et CIMUSET. Il a obtenu le soutien financier de l'ICOM international.
Edito de novembre 2020

Chers membres d’ICOM France, chers collègues,
Aujourd’hui, les musées sont à nouveau fermés aux visiteurs pour plusieurs semaines et leurs professionnels ont repris pour la plupart d’entre eux le rythme du travail à distance.
Ces décisions étaient inéluctables, mais le choc est rude. Pour beaucoup, cette interruption intervient juste après l’inauguration d’expositions préparées au prix d’une inventivité remarquable. Après des mois d’intenses efforts pour conserver le lien avec vos publics, notamment via les sites et les réseaux sociaux, préserver l’intégrité des collections et rouvrir dans des conditions sanitaires si exigeantes, il faut à nouveau déployer une intense énergie créatrice.
Comme lors du premier confinement, ICOM France est mobilisée à vos côtés et le sera à l’heure de la seconde réouverture, pour vous permettre d’échanger et transmettre vos expériences. Entre mai et septembre, vous vous étiez retrouvés tous les quinze jours sur la plateforme numérique que nous avons ouverte pour vous, 1245 d’entre vous s’étaient joints à l’une ou plusieurs des dix séances et 1995 membres ont ouvert la chaine youtube pour voir ou réécouter les témoignages : nous sommes en train d’en tirer la synthèse et la partagerons très vite avec vous sur ce site.
Dès la re-fermeture des musées, nous avons immédiatement décidé de vous inviter à nouveau à vous exprimer. Le 5 novembre, vous avez été 255 à vous connecter, à relayer le lien sur vos réseaux et, dès le lendemain, à visionner le débat sur youtube. L’urgence de se parler et de s’écouter est là. Sans hésiter, sur le vif, 17 responsables de musées, le SMF, les associations professionnelles sollicitées - la Fems et l’AGCCPF - se sont rendu disponibles pour nous accompagner …vers une nouvelle vague de résilience !». Ce moment d’échange était un réconfort. Mais il a donné la mesure de l’ampleur du désarroi des équipes face à l’incertitude, tant sur la programmation que sur les budgets. Quels que soient les soutiens réels dont, en France, on dispose, se préparer sans échéances est déstabilisant.
Cette séance inopinée a ouvert le second cycle de rencontres virtuelles d’ICOM France, que nous vous annoncions dès septembre. Le thème générique : « Solidarités : de quoi parle-t-on ? », se déclinera sur 10 séances, de décembre 2020 à septembre 2021, le programme et le calendrier détaillés seront en ligne dans quelques jours. Parce que la crise sanitaire bouleverse tous les musées du monde, nous inviterons à chaque séance des collègues d’autres pays, membres de l’ICOM : confronté à la même épreuve, chacun répond à sa manière mais les réponses des uns enrichissent les autres et l’énergie de tous est communicative. Ces séances se tiendront dans les 3 langues officielles de l’ICOM pour être accessibles à tous. La force de notre organisation est d’être un immense réseau, solide, fort, diversifié et vous savez l’attachement d’ICOM France à sauvegarder son unité. Nous aurons à cœur de rechercher s’il le faut des pistes de solidarité, ce mot prend tout son sens face à une crise. Remercions ICOM International d’avoir prévu un budget spécifique pour soutenir des actions de solidarité, nous y prenons ainsi notre part.
Faire face à l’urgence ne doit pas mettre à distance la réflexion prospective, si vive au sein d’ICOM France, sur les missions des musées, leur place dans la culture, la place de la culture dans la reconstruction.
Nos débats de déontologie, en partenariat avec l’INP, sont plus que jamais nécessaire et vous en proposerons trois dans les six mois à venir.
- Dès le 26 novembre : « De quoi musée est-il le nom ? » avec des interventions de Nathalie Bondil, Bruno Brulon-Soares, Luc Eekhout, Ariane James-Sarazin, Emmanuel Kasarhérou, Charles Personnaz et Yannick Lintz. Un panel remarquable, remercions ici tous les orateurs de leur mobilisation autour de cette question qui, bien sûr, vient prolonger et enrichir le débat sur la « nouvelle définition des musées ». On s’en souvient, il a tant divisé l’ICOM, mais l’heure - on l’espère - est à la responsabilité et à la recherche du lien entre les points de vue. C’est pourquoi là encore, ICOM France a convié des membres d’autres comités nationaux et internationaux. Suivez-nous et participez au débat de 18 h à 21 h.
- le 3 février, nous débattrons des liens entre recherche et musées. Recherche sur les musées, recherche dans les musées, recherche pour les musées : qui fait quoi, qui dit quoi ? quelle place les chercheurs ont-ils dans les musées, quelle influence au sein de l’ICOM ?
- le 7 avril : Ingénierie culturelle : l’intelligence des musées est-elle à vendre ?
Plateforme de solidarité entre membres et débats de fonds entre professionnels sont nos activités d’ores et déjà programmées. Mais le monde des musées est aussi au cœur de sujets brûlants, qui surgissent de l’actualité sociale et politique et nous devons vous en informer, nous y associer.
C’est le cas du débat parlementaire et de la loi ad hoc visant à la restitution au Bénin et au Sénégal de 26 objets de issus de prises de guerre. Nous avons été auditionnés par le Sénat et l’Assemblée Nationale et avons pu prendre appui sur notre publication « Restituer, les musées parlent aux musées – février 2019 ». Sans aucun doute, ces actes ont abondamment nourri, en termes pesés, ceux de la représentation nationale. Mais l’actualité oblige à remettre l’ouvrage sur le métier : dans la foulée du vote, sans préavis ni texte de loi, on apprend le « retour » vers Madagascar d'un élément du dais de la reine Ranavalona III et le projet d’un conseil national de réflexion sur la circulation et le retour des biens culturels extra-européens... Nous tiendrons à nouveau une rencontre sur ces sujets en début d’année, pour compléter les réflexions de février 2019 et réaffirmer la place essentielle des professionnels et de la loi à cet égard.
Sujet brûlant aussi, tout au long de l’été, celui de la « décolonisation des musées », les actes de « déboulonnage » d’œuvres et monuments et le retentissement au sein des musées du mouvement « Black Lives Matter ». Ces sujets sont au cœur de l’actualité d’ICOM à l’international. Merci à notre administrateur André Delpuech, pour son article paru dans Science et Avenir le 18 juin 2020. Actualité brûlante toujours, quand la « diplomatie culturelle » s’invite dans la gestion des musées. Nous laissons, ci-contre, la parole à notre collègue Bertrand Guillet, qui a reporté à 2024 une exposition sur l’histoire de Gengis Khan.
Être à l’écoute de tous et de tous les débats concernant les musées, sur la scène nationale comme internationale, est le rôle d’une organisation non gouvernementale comme la nôtre. Et comme membres d’ICOM France, nombre d’entre vous attendent que nous soyons vigilants et restituions notre travail de veille.
A ICOM France, vous le savez, nous sommes résolument dans la perspective d’être au service de nos membres. Pendant le confinement, en dépit d’une situation de télétravail complexe à organiser – comme pour tous nos membres - nous avons œuvré avec détermination pour assurer la continuité sans faille de la vie de l’association.
Nous avons tenu le 25 septembre notre réunion professionnelle annuelle et l’Assemblée générale statutaire. Nous vous attendions à Strasbourg et c’est encore sur une plateforme que nous nous sommes finalement retrouvés… mais la rencontre a bien eu lieu et elle fut riche : 300 connexions et des contributions remarquables, que vous pouvez retrouver sur notre chaine Youtube. La publication est en cours, elle sera disponible avant la fin de l’année. La visite du futur site des Réserves communes des musées de Strasbourg n’a pas pu se dérouler, ni celle des expositions des musées strasbourgeois, malheureusement. Cela vous sera proposé au plus vite, nous nous y sommes engagés, dès que le COVID nous laissera libre de nous déplacer !
L’ Assemblée générale statutaire s’est tenue, dans les meilleures conditions possibles par temps de pandémie : nos membres ont pu prendre connaissance du rapport moral, du rapport financier et de nos projections. Vous avez été nombreux à participer à la séance virtuelle et à voter, plus que d’habitude, même. Merci de votre soutien !
Il était important que cette Assemblée générale mobilise de nombreux adhérents, c’est le moment où sont présentés les projets et les budgets d’ICOM France pour l’année suivante et votre engagement est plus nécessaire que jamais. Le budget 2021 comporte beaucoup d’interrogations, car nombre d’entre vous sont en situation d’incertitude. Vous avez apprécié qu’ICOM France soit à vos côtés ; de chaque adhérent dépend notre capacité à être aussi proches dans les mois à venir. Vous êtes ICOM France et c’est à vous seuls que sont consacrées toutes nos ressources. Votre adhésion à l’association est la garantie que nous pourrons continuer à vous accompagner. Nouveauté cette année, vous pouvez vous payer votre ré-adhésion en ligne. N’hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez des difficultés.
Être membre d’ICOM, c’est aussi pouvoir participer activement à l’un ou à plusieurs des comités internationaux de l‘organisation. Réseaux privilégiés entre membres exerçant le même métier ou au sein d’un même domaine muséal, les comités internationaux sont des organes extrêmement vivants, où les membres se retrouvent en grande proximité. La présence de membres français y est croissante, de même que leur prise de responsabilités au sein des boards. C’est le signe de l’intérêt grandissant de nos membres pour les enjeux internationaux des musées.
Nous allons, en vue de soutenir cet intérêt, lancer une action forte pour être davantage présents sur les réseaux sociaux et ainsi plus visibles dans notre réseau international. Toutes vos suggestions sont bienvenues. Nous sommes déjà prêts à relayer toutes vos initiatives et n’hésitez pas à diffuser les nôtres.
Aujourd’hui, dans leurs musées à nouveau clos, face à des expositions brutalement interrompues - sans qu’on sache vraiment jusqu’à quand -, avec des moyens diminués - sans qu’on sache vraiment jusqu’où - , les professionnels à distance inventent quotidiennement de nouvelles « offres » pour les publics, les publient, valorisent les collections … Quel courage, mais aussi que d’anxiété ! Les musées avaient, pendant le déconfinement, respecté sans faille les préconisations sanitaires et les jauges, contribué à inciter la population au respect des gestes, démontrant ainsi la part qu’ils pouvaient prendre pour combattre la pandémie. Le soutien public et celui du ministère de la culture sont réels, mais l‘inquiétude des musées rejoint celle de tous les acteurs culturels. Leurs missions sont essentielles pour se remettre d’un tel choc et pour penser le vivre ensemble de demain.
Vous pouvez compter sur nous pour porter ce message.
Report de l'exposition Gengis Khan au musée d'histoire de Nantes
LE REPORT DE L'EXPOSITION GENGIS KHAN : LE CHOIX DÉONTOLOGIQUE D'UN MUSÉE
Le musée d’histoire de Nantes est engagé depuis plusieurs années dans un projet d’exposition consacré à l’histoire de Gengis Khan et de l’empire mongol en partenariat avec le musée de Mongolie Intérieure à Hohhot en Chine.
Cette exposition s’inscrit dans les rendez-vous qui invitent à considérer le rapport de Nantes à l’ailleurs et dont les expositions précédentes ont été montées en partenariat avec des musées internationaux, comme : Icônes, trésors de réfugiés, en partenariat avec le musée Byzantin et Chrétien d’Athènes en 2016, Les Esprits, l’Or et le Chaman, en partenariat avec le Musée de l’Or de Colombie en 2017, Nous les appelons Vikings, en collaboration et coproduction avec le musée historique de Suède, Stockholm et MuseumsPartner en Autriche en 2018 ou en encore Amazonie. Le chamane et la pensée de la forêt, une exposition du MEG, Musée d’Ethnographie de Genève, présentée en 2019.
L’exposition consacrée à l’un des plus grands conquérants de l’Histoire et qui devait ouvrir ses portes le 17 octobre 2020 avait déjà été reportée, du fait du contexte international et de la crise sanitaire. Le Château des ducs de Bretagne espérait pouvoir accueillir cette exposition-événement, jamais présentée en France, au 1er semestre 2021.
Nous sommes aujourd’hui contraints de reporter cette exposition en octobre 2024 en raison du durcissement, cet été, de la position du gouvernement chinois à l’encontre de la minorité mongole.
Dans un premier temps, ce durcissement a eu pour effet sur notre projet une injonction des autorités centrales chinoises à faire disparaitre de l’exposition des éléments de vocabulaire (les mots GengisKhan, empire et mongol). Puis dans un second temps, à la fin de l’été, une annonce de modification du contenu de l’exposition accompagnée d’une demande de contrôle de l’ensemble de nos productions (textes, cartographies, catalogue, communication) ont été formulées. Le nouveau synopsis proposé, écrit par le bureau du patrimoine de Pékin, appliqué comme une censure à l’égard du projet initial, comporte notamment des éléments de réécriture tendancieux visant à faire disparaitre totalement l’histoire et la culture mongole au bénéfice d’un nouveau récit national.
Bien entendu, après avis auprès des historiens et des spécialistes nous accompagnant, nous avons pris la décision de stopper cette production au nom des valeurs humaines, scientifiques et déontologiques que nous défendons dans notre institution.
Le projet n’est pas pour autant terminé car nous nous engageons à reconstruire, en conservant le premier synopsis, une nouvelle exposition nourrie de collections européennes et américaines.
Bertrand Guillet, Directeur du Château des ducs de Bretagne – musée d’histoire de Nantes
Retrouvez l'intégralité du communiqué en pj
Promenez-vous de salle en salle
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Donner une place centrale à la culture dans la reprise de l’UE
ICOM France soutient l'initiative de 110 organismes culturels - dont NEMO - et relaie la lettre ouverte adressée à la présidente de la Commission européenne, publiée par Culture Action Europe.
Cette lettre appelle l’Union Européenne et les Etats membres de l’UE à protéger la culture en l’intégrant dans les plans de reprise liés au coronavirus et à consacrer au moins 2% du budget national des Facilités pour la Reprise et la Résilience (FFR) à la culture et aux secteurs créatifs.
Alors que les sociétés connaissent une période de troubles sans précédent, il importe que l’UE et ses Etats membres placent la culture au cœur de tous les plans de reprise, pour que la relance de notre vie économique et sociale soit à la fois durable, intégrée et orientée vers l’avenir.
Les secteurs culturels et créatifs (SCC) comptent parmi les plus touchés par la pandémie. Les activités culturelles sont à l’arrêt, des millions d’emplois sont gelés ou supprimés, des micro et petites entreprises sont au bord de la faillite et de nombreux talents se trouvent obligés de quitter ce secteur d’activité.
La communauté pan-européenne de 110 réseaux et associations demande instamment à ce que les SCC fassent l’objet d’une planification et d’une intégration dans les plans de reprise et de résilience nationaux des pays respectifs.
Les signataires demandent à ce qu’au moins 2% du budget national des FFR soient alloués aux SCC, ainsi qu’appelait à le faire le Parlement Européen dans la résolution qu’il a prise récemment sur la « Reprise culturelle de l’Europe », et que la culture fasse partie intégrante des plans de reprise et de résilience, ce qui pourrait aussi être communément accepté grâce aux initiatives phares identifiées par la Commission.
Traduction en français de la page dédiée sur le site de NEMO
Retrouvez la lettre dans son intégralité traduite en français
Musées, professionnels des musées, et COVID-19
La pandémie de COVID-19 continue d’affecter sérieusement les institutions culturelles dans le monde entier. Si certains musées ont rouvert leurs portes avec des restrictions majeures, d’autres font encore face aux conséquences de la crise à huis clos.
Notre premier rapport, publié en mai dernier, publié en mai dernier, présentait une situation préoccupante pour les musées et les professionnels des musées du monde entier, avec 95 % des institutions culturelles contraintes de fermer afin de préserver le bien-être du personnel et des visiteurs, et de graves répercussions économiques et sociales.
Afin de recueillir davantage d’informations et de données supplémentaires sur l’impact de la pandémie actuelle de la COVID-19 et sur ses conséquences à court et à long terme pour le secteur des musées, nous avons lancé une deuxième enquête mondiale le 7 septembre 2020. La plupart des sections et des questions se référaient à l’enquête précédente, ce qui nous a permis d’évaluer le cours de la crise et sa perception par les professionnels des musées. Certaines questions, en revanche, prenaient en compte l’évolution de la situation au cours des derniers mois, notamment au regard de la réouverture progressive des musées dans certaines régions du monde.
Ce rapport analyse près de 900 réponses de musées et de professionnels des musées sur les cinq continents, qui ont été recueillies entre le 7 septembre et le 18 octobre 2020. Il est important de souligner que, peu après la clôture de l’enquête, l’Europe a commencé à connaître une deuxième vague de confinements généralisés.
RÉSUMÉ DES CONCLUSIONS
- Par rapport à avril 2020, la situation des musées en septembre-octobre 2020 était beaucoup plus variée selon la région du monde considérée, la plupart des musées étant ouverts en Europe et en Asie, la majorité fermés en Amérique latine et dans les Caraïbes, et une situation mixte dans les autres régions.
- Les musées n’ont cessé d’améliorer leurs activités numériques. Toutes les catégories de diffusion analysées par l’enquête ont augmenté dans au moins 15 % des musées du monde, un chiffre qui atteint presque 50 % si l’on considère des canaux tels que les médias sociaux, les événements en direct ou les programmes éducatifs en ligne. Le pourcentage de musées ayant lancé un nouveau canal a notamment augmenté pour chaque activité considérée par rapport au mois d’avril.
- Les professionnels des musées ont recommencé à travailler sur place, mais le principe du siège social est encore largement encouragé ou appliqué, notamment en Amérique latine et aux Caraïbes, en Amérique du Nord et dans le Pacifique
- 14% des participants ont déclaré qu’une partie du personnel a été placé en chômage partiel ou licenciée. En outre, 16,2 % des répondants ont déclaré qu’au moins un quart du personnel du musée avait été licencié ou mis à pied entre février et septembre 2020 à la suite de la crise COVID-19, un chiffre qui s’élève à plus de la moitié du personnel pour 10,6 % des participants.
- La situation des professionnels indépendants des musées semble s’être légèrement améliorée depuis avril, mais elle reste alarmante : 10,7 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été temporairement licenciées, et 16 % n’ont pas vu leur contrat renouvelé. Le secteur des free-lances est très fragile : 40,9% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles devront suspendre le paiement de leur propre salaire en raison de la crise, et 28,9% ont déclaré que leurs entreprises devront réduire le nombre de leurs employés, 27,5% envisagent de changer complètement de carrière.
- De même, presque tous les musées du monde entier devront probablement réduire leurs ressources et leurs activités en raison de la pandémie COVID-19. 30,9% réduiront leur personnel permanent, passant à 46,1% pour les freelances et les contrats temporaires. Bien que les participants semblent moins inquiets de la réduction des expositions (62,4 % des cas) et des programmes publics (67,4 %) qu’en avril (82,6 %), le chiffre reste préoccupant. Le pourcentage de répondants qui pensent que leur musée va fermer définitivement passe de 12,8 à 6,1%, mais plus de 50% des participants pensent que leur institution devra fonctionner avec des heures d’ouverture réduites.
- Les données montrent encore de profondes différences régionales, et des effets plus prononcés là où les musées sont récents et peu nombreux, et où les structures sont encore fragiles : l’Asie, les pays arabes et l’Amérique latine et les Caraïbes semblent être les régions les plus touchées lors de cette deuxième enquête.
- En général, la sécurité et la conservation du patrimoine dans les musées se sont poursuivies : environ 80 % des personnes interrogées ont déclaré que les mesures de sécurité et de conservation étaient maintenues, une plus grande partie d’entre elles les ayant renforcées pour faire face à la crise par rapport au mois d’avril. Toutefois, en Afrique, en Amérique latine et aux Caraïbes et dans les pays arabes, ces mesures ont été jugées insuffisantes par 15 à 20 % des participants.
Une fois de plus, l’ICOM, qui représente la communauté internationale des musées, appelle les responsables politiques et les décideurs à allouer d’urgence des fonds de secours pour sauver les musées et leurs professionnels, afin qu’ils puissent survivre à la crise et poursuivre leur mission vitale de service public. La reprise de nos économies et le processus de guérison de nos sociétés après la crise COVID-19 seront longs et complexes. Les musées, en tant que protagonistes exceptionnels du développement local et en tant que lieux incomparables de rencontre et d’apprentissage pour tous, auront un rôle important à jouer dans la reconstruction de l’économie locale et dans la réparation du tissu social des communautés touchées.
Le Musée de société aujourd’hui, héritage et mutation
Propos
Depuis la fin des années 1980, un bon nombre de musées ethnographiques se transforment dans le monde en lien avec les enjeux politiques et les préoccupations sociales et culturelles du moment (Poulot, 2016). Certaines de ces métamorphoses se font dans le cadre de nouveaux musées nationaux, notamment dans des contextes marqués par la mise en place de politiques multiculturelles (Van Geert, 2020). En Amérique du Nord, c’est le cas du Musée de la Civilisation à Québec, du Musée canadien des civilisations à Gatineau (aujourd’hui Musée canadien de l’histoire), ou encore des nouvelles « antennes » de la Smithsonian Institution à New York et Washington dédiées aux populations autochtones et africaines-américaines du pays. Cette dynamique se retrouve en Océanie avec la création du Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa de Wellington ou du National Museum of Australia de Canberra.
En Europe, le panorama des musées ethnographiques se modifie également profondément durant cette époque, à partir des réalités institutionnelles et des enjeux de chaque territoire. En France, le Musée des civilisations de l’Europe et de la méditerranée (Mucem) se substitue ainsi au Musée des arts et traditions populaires, tout en s’ouvrant vers l’Europe et la Méditerranée. Les institutions qui exposent des collections extra-occidentales ne sont pas en reste avec, à Paris, la création du Musée du quai Branly - Jacques Chirac puis celle du Musée de l’Homme, à l’instar d’autres villes telles qu’Amsterdam, Anvers, Bruxelles, Genève, Hambourg, Vienne ou Göteborg.
Si les missions de ces institutions sont très différentes, elles sont souvent regroupées sous le terme de musées de société dans la littérature francophone (Chevallier & Fanlo, 2013; Drouguet, 2015; Idjéraoui, Davallon & Poli, 2006), hispanophone (Alcalde, Boya & Roigé, 2011) ou lusophone (de Souza Chagas & Sibylla Pires, 2018). Selon ces auteurs, ces musées s’attachent en effet à représenter les sociétés, passées et présentes, à partir de différents points de vue, tout en revendiquant un rôle social et civique au travers de leur traitement des enjeux contemporains identitaires, culturels, sociaux et environnementaux. Les publics sont ainsi souvent placés au cœur même de la mission de ces institutions, en développant de nouvelles pratiques d’évaluation des expositions centrées sur les visiteurs et leur réception (Candito, Al-lainé & Côté, 2010; Daignault, 2011; Daignault & Schiele, 2014). De nouveaux professionnels font en outre leur apparition dans ces musées, notamment les « managers culturels », les éducateurs et les médiateurs culturels, les chargés de projets d’exposition et, plus récemment, les professionnels du développement et de la philanthropie ainsi que de l’engagement numérique. L’approche interdisciplinaire y est enfin favorisée au profit du « tout public » et les anciennes collections ethnographiques sont « re-patrimonialisées » à partir de ces nouveaux regards (Monjaret, Roustan & Eidelman, 2005). Tout à la fois reflet des cultures populaires, de la création contemporaine ou encore du patrimoine culturel immatériel, l’objet muséal y est en effet perçu comme pouvant traiter les réalités contemporaines (Battesti, 2012). Voilà qui objective l’hypothèse selon laquelle l’exposition est un média approprié pour partager cette vision avec les publics des musées de société, à partir de l’idée que l’exposition n’est plus une fin en soi, mais plutôt un moyen de le faire (Halpin, 2007:50).
D’autres institutions ont depuis développé ces mêmes pratiques, ce qui leur vaut également d’être qualifiées de « musées de société ». C’est le cas de nombreux écomusées, musées d’art et traditions populaires, mais aussi de musées d’histoire, d’archéologie, d’art, tant en Europe qu’en Amérique et en Océanie. De nouveaux musées ont également vu le jour depuis les années 2000 arborant de grands thèmes et enjeux de société, notamment les droits humains (Winnipeg), les civilisations noires (Dakar), la pensée contemporaine (Barcelone), ou encore le développement durable (Rio de Janeiro). Chacune de ces nouvelles institutions contribue à accentuer la porosité des contours de la définition du musée de société en 2020. Ce numéro de Culture & Musées souhaite ainsi re-problématiser ce concept afin de mieux en comprendre les significations, les usages, mais aussi ses plus récentes mutations dans le contexte des musées du XXIe siècle. Nous proposons pour cela de repartir de l’émergence à la fin des années 1980 des premiers exemples de musée de société, tels que le Musée de la civilisation à Québec pour examiner ce qu’il en est actuellement de cette conception particulière du musée de société, ses différentes (nouvelles) définitions, applications et rayonnement à l’échelle internationale.
Nous invitons donc les auteurs à développer leurs réflexions à partir de trois axes :
Le premier axe propose d’explorer l’origine et les discours constitutifs de ce modèle du musée de société, et d’en proposer en quelque sorte une archéologie de l’épistémè. Quels en sont ses fondements intellectuels, mais aussi politiques, et en quoi ses approches sont-elles différentes de celles d’autres institutions qu’on a pu qualifier depuis de musées de société ? Ainsi, si le National Museum of the American Indian de Washington a par exemple pu être défini de la sorte (Haworth, 2013), il s’inscrit pourtant dans une lignée intellectuelle et muséologique particulière, à la fois héritière de l’anthropologie de Franz Boas, des Material Culture Studies, de la théorie de l’acteur-réseau, mais aussi de l’anthropologie de l’art, tout en étant influencé par la poussée du postcolonialisme et du travail avec les communautés sources développées par les Indigenous Studies et les Heritage Studies (Alivizatou, 2012; Burón Díaz, 2019: 50-51; Shelton, 2006 : 490-491; voir aussi Dewdney, Dibosa & Walsh, 2013: 223-224). Au Canada, des institutions telles que l’UBC Museum of Anthropology de Vancouver, ou le jadis Musée canadien des civilisations sont également plus proches de ces perspectives théoriques (Phillips, 2011: 205-207) ainsi que de la New Museology (Vergo, 1989), que des préceptes de la Nouvelle muséologie revendiqués par d’autres institutions également qualifiées de musées de société, notamment dans les contextes francophone (Barroso & Vaillant, 1993) ou hispanophone (Roigé, 2007). Nous invitons dès lors les auteurs à interroger les raisons et les manières dont le concept de musée de société, synonyme d’une manière spécifique de « faire musée », en est devenu à qualifier une approche qui peut diverger sur de nombreux aspects.
Le deuxième axe se propose d’aborder l’influence du modèle du musée de société dans le monde. Quels sont les réseaux professionnels qui ont permis cette diffusion ? Quels sont les musées qui s’en inspirent, et dans quelles mesures ? Comment cette conception du musée a-t-elle été adaptée aux pensées muséales propres à chaque contexte, à l’image de la résonance qu’a pu avoir jadis le mouvement de la Nouvelle muséologie sur le Portugal, l’Amérique latine, ou encore le Québec du fait de ses ambitions politiques (Gunter, 2019). Cette approche muséale a-t-elle finalement une portée globale, ou ne s’agit-il finalement que d’un modèle franco-québécois, qui s’est peu exporté dans d’autres contextes culturels ? En détournant le regard du contexte francophone, on remarque en effet dans la littérature produite par les Museum Studies et les Heritage Studies anglo-saxonnes, que le concept de musée de société est majoritairement absent, comme ce fut également le cas du concept de Nouvelle muséologie en son temps. Ces questions illustrent la volonté de croiser dans ce dossier différentes littératures muséologiques qui se limitent parfois à l’analyse de leur propre contexte linguistique et culturel, à partir d’exemples récurrents. Ce n’est en effet que très récemment que des auteurs opérant dans le milieu anglo-saxon ont commencé à explorer ces formes muséales et leurs liens et influences avec des références francophones ou hispanophones (voir, Shelton, 2003: 8; Lorente, 2016: 56; ou Black, 2012: 203-204). De la même manière, encore peu d’auteurs francophones citent les travaux clé de la muséologie critique anglo-saxonne, notamment ceux de la rénovation du Glenbow Museum dans les années 1990, pourtant très près du modèle du musée de société par son redéploiement curatorial (curatorial redistribution) et sa volonté de travailler de manière plus horizontale, en interdisciplinarité, et par grands thèmes de réflexion (Janes, 2013).
Enfin, le troisième axe de ce dossier propose d’étudier les nouvelles pratiques qui ont émergé du modèle du musée de société. Quelles sont aujourd’hui les directions prises par les institutions influencées par l’approche du musée de société, notamment à la lumière des différentes pratiques liées à la « muséologie opérationnelle » (Shelton, 2003), aux bases théoriques de leurs récits muséaux, aux modalités d’acquisition de nouvelles collections, aux méthodologies participatives mises en place (Golding & Modest, 2013 ; McCall & Gray, 2014), mais aussi aux connaissances des publics et de la muséologie de la réception (Black, 2012; Catlin-Legutko & Klingler, 2012). Alors que le monde s’est profondément transformé depuis la fin des années 1980, et que la définition même des musées connait aujourd’hui de grands bouleversements (Brown & Mairesse, 2017), quels enjeux ce modèle muséal rencontre-t-il désormais et quelles sont les nouvelles méthodes et principes muséologiques qui en émergent ? En outre, tandis que chaque génération remet en question l’institution muséale, en cherchant une nouvelle pertinence à son travail patrimonial (Eidelman, 2017: 8), comment les muséologues et les professionnels du patrimoine et de la culture de 2020, mais aussi les autorités politiques, se sont-ils emparés de ce concept ? Comment ses composantes ont évolué au cours des dernières décennies, et quelles tendances voit-on émerger aujourd’hui ?
Pour répondre à ces différentes questions, les auteurs sont invités à proposer des contributions favorisant une approche comparative entre musées et contextes socioculturels. Des études portant sur un contexte régional ou continental peuvent également être envisagées. Enfin, des analyses de cas pourront également être présentées lors qu’elles seront insérées dans une vision plus large que la simple monographie et qu’elles permettent de répondre aux questions soulevées par les trois axes de cet appel.
Modalités d'envoi
Envoi des propositions d'articles
Merci d’adresser vos propositions d’articles (environ 5000 à 7000 signes) par courriel avant le 8 février 2021 à : Fabien Van Geert (fabien.van-geer[a]sorbonne-nouvelle.fr)
Mathieu Viau-Courville (m.viaucourvill[a]fontys.nl) (mviaucourville[a]gmail.com)
Copie à : Éric Triquet : eric.triquet[a]univ-avignon.fr et Culture.Musees[a]gmail.com
Les propositions d’articles comporteront :
- Un titre, 5 mots-clés,
- 5 références bibliographiques mobilisées dans le projet d’article,
- Ainsi que les noms, adresse électronique, qualité et rattachement institutionnel (université, laboratoire) de leur auteur.e.
Ils détailleront l’ancrage disciplinaire ou interdisciplinaire de la recherche, la problématique, le terrain ou le corpus, la méthodologie employée et une première projection sur les résultats
Calendrier :
- 10 novembre 2020 : Diffusion de l’appel à propositions d’articles
- 8 février 2021 : Réception des propositions d’articles
- 26 avril 2021 : Réception des articles complets
- Mai 2021 : Expertise des articles en double aveugle
- 7 juin 2021 : Retour aux auteurs suite aux expertises
- 13 septembre 2021 : Réception des versions définitives des articles
- 1er juin 2022 : Publication du numéro
Contact
Fabien Van Geert (fabien.van-geer[a]sorbonne-nouvelle.fr)
Mathieu Viau-Courville (m.viaucourvill[a]fontys.nl mviaucourville[a]gmail.com)
Éric Triquet : eric.triquet[a]univ-avignon.fr
Culture.Musees[a]gmail.com
Défis éthiques de la collecte contemporaine
Comment les musées peuvent-ils travailler de manière éthique et responsable avec leurs communautés lors d'initiatives de collection contemporaines ?
Comment les musées ont-ils adapter leurs pratiques pour respecter la dignité des groupes qu'ils ont l'intention de servir au cours de leurs efforts de collecte ou de désaccessioning ? Quelles considérations éthiques les musées doivent-ils avoir en situation d'urgence en temps de crise ?
Le 12 décembre à partir de 20h00 (heure de Paris), ICETHICS organisera sa première conférence annuelle qui se déroulera sous la forme d'un colloque virtuel d'une demi-journée sur le thème "Défis éthiques de la collecte contemporaine", en collaboration avec le Projet «Sur un possible futur», du Maryland Institute College of Arts et le COMCOL, Comité international pour la collection.
La conférence inaugurale « Acquérir dans le temps : quelques défis éthiques pour assurer la continuité et la représentation dans les pratiques de collecte » sera présentée par Puawai Cairns, directrice de « Audience and Insight » au musée national de la Nouvelle-Zélande.
Au cours de sa présentation, Mme Cairns abordera les défis éthiques rencontrés pour assurer la continuité et la représentation dans la gestion des collections.
Après la présentation, nous consacrerons un temps pour offrir au public un espace de réflexion ouvert et lui permettre d'échanger avec la présentatrice et sa vaste expérience en matière de collectionnisme communautaire. Comment les musées peuvent-ils travailler de manière éthique et responsable avec leurs communautés, à l’heure des initiatives actuelles de constitution des collections ? Comment les musées ont-ils adapté leurs pratiques pour respecter la dignité des groupes qu'ils cherchent à servir, au cours de leurs efforts pour acquérir ou aliéner leurs œuvres ? Quelles considérations éthiques les musées doivent-ils avoir en situation d'urgence lors des temps de crise ?

La table ronde sur le sujet "Les dilemmes éthiques dans la pratique du musée contemporain" sera animée par Anna Woten (USA). Les différents intervenants seront :
- Tricia Logan (Canada)
- Chrischené Julius (Afrique du Sud)
- Renata Bittencourt (Brésil)
- Craig Middleton (Australie)
- Leila Grothe (USA)
En plus de présenter cinq études de cas mondiales sur la pratique éthique des musées, cette discussion relie les efforts d’aliénation actuels proposés par certains représentants du Baltimore Museum of Art aux efforts mondiaux présentés par les autres intervenants pour poursuivre le travail de terrain dans le contexte de la COVID-19, et a généré des discussions sur la redistribution des actifs, la décentralisation des collections d'objets et la priorisation des acquisitions numériques dans les communautés largement touchées.

La conférence sera en anglais et le sous-titrage sera disponible en direct.
En savoir plus : site d’ICETHICS
Défis éthiques de la collecte contemporaine
Comment les musées peuvent-ils travailler de manière éthique et responsable avec leurs communautés lors d'initiatives de collections contemporaines ?
Comment les musées ont-ils adapté leurs pratiques pour respecter la dignité des groupes qu'ils ont l'intention de servir au cours de leurs efforts de collecte ou de désaccessioning ? Quelles considérations éthiques les musées doivent-ils avoir en situation d'urgence en temps de crise ?
Le 12 décembre à partir de 20h00 (heure de Paris), ICETHICS organisera sa première conférence annuelle qui se déroulera sous la forme d'un colloque virtuel d'une demi-journée sur le thème "Défis éthiques de la collecte contemporaine", en collaboration avec le Projet «Sur un possible futur», du Maryland Institute College of Arts et le COMCOL, Comité international pour la collection.
La conférence inaugurale « Acquérir dans le temps : quelques défis éthiques pour assurer la continuité et la représentation dans les pratiques de collecte » sera présentée par Puawai Cairns, directrice de « Audience and Insight » au musée national de la Nouvelle-Zélande.
Au cours de sa présentation, Mme Cairns abordera les défis éthiques rencontrés pour assurer la continuité et la représentation dans la gestion des collections.
Après la présentation, nous consacrerons un temps pour offrir au public un espace de réflexion ouvert et lui permettre d'échanger avec la présentatrice et sa vaste expérience en matière de collectionnisme communautaire. Comment les musées peuvent-ils travailler de manière éthique et responsable avec leurs communautés, à l’heure des initiatives actuelles de constitution des collections ? Comment les musées ont-ils adapté leurs pratiques pour respecter la dignité des groupes qu'ils cherchent à servir, au cours de leurs efforts pour acquérir ou aliéner leurs œuvres ? Quelles considérations éthiques les musées doivent-ils avoir en situation d'urgence lors des temps de crise ?

La table ronde sur le sujet "Les dilemmes éthiques dans la pratique du musée contemporain" sera animée par Anna Woten (USA). Les différents intervenants seront :
- Tricia Logan (Canada)
- Chrischené Julius (Afrique du Sud)
- Renata Bittencourt (Brésil)
- Craig Middleton (Australie)
- Leila Grothe (USA)
En plus de présenter cinq études de cas mondiales sur la pratique éthique des musées, cette discussion relie les efforts d’aliénation actuels proposés par certains représentants du Baltimore Museum of Art aux efforts mondiaux présentés par les autres intervenants pour poursuivre le travail de terrain dans le contexte de la COVID-19, et a généré des discussions sur la redistribution des actifs, la décentralisation des collections d'objets et la priorisation des acquisitions numériques dans les communautés largement touchées.

La conférence sera en anglais et le sous-titrage sera disponible en direct.
En savoir plus : site d'ICETHICS
Salon Museum Connections
La prochaine édition du salon professionnel international Museum Connections se déroulera en mai 2021.
ICOM France sera partenaire de cette édition

Résolument tourné vers les enjeux économiques et durables des musées, des lieux culturels et touristiques, Museum Connections décode les tendances et innovations pour imaginer les nouvelles expériences de visite.
Depuis 25 ans, Museum Connections accompagne les professionnels du secteur culturel et touristique dans leur recherche de nouveaux produits et services qui leur permettent de valoriser leurs lieux tout en augmentant leurs ressources propres. Animateur de la communauté internationale, Museum Connections rassemble les professionnels du secteur à Paris chaque année.
Museum Connections 2021
18 et 19 mai 2021
Paris, Porte de Versailles
Hall 2.2