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Qu'est-ce qu'être, aujourd'hui, un "professionnel de musée" en Europe ?

Organisée par ICOM France et l’Institut national du patrimoine en partenariat avec ICOM Europe et le comité international ICTOP, cette soirée-débat déontologie du 5 juin 2018 a permis de parler de celles et ceux qui font vivre les musées, en examinant la situation actuelle des professionnels de musée, les tendances et évolutions récentes des métiers comme les perspectives et surtout les impacts en termes de compétences pour les années à venir.
En cette année européenne du patrimoine culturel, des représentants européens d’ICOM ont été conviés à débattre de leurs perceptions et préoccupations - communes et distinctes - de professionnels de musée sur les métiers et leur environnement respectif. Un regard additionnel d'invités venus d'Asie et d'Amérique a permis de mettre en lumière d'éventuelles spécificités européennes et de compléter l’échange.
La rencontre s'est tenue en anglais et en français grâce au soutien de la Délégation générale à la langue française et des langues de France.
Retrouvez l’intégralité de cette soirée-débat en vidéos : captations

Face aux "risques", comment les musées peuvent-ils améliorer leur organisation ?

Organisée par ICOM France et l’Institut national du patrimoine en partenariat avec le comité français du Bouclier Bleu, la soirée-débat déontologie du 8 novembre 2018 proposait d'éclairer la notion même de risque (en amont la prévention, en aval la résilience) et d'aborder, de manière réaliste, ce qui est "soutenable", à la fois efficace et finançable.
La soirée-débat se veut un temps de dialogue entre des témoins qui ont une expérience du risque et des professionnels confrontés à sa menace.
Retrouvez l’intégralité de cette rencontre en vidéos : captations

"Des objets et des Hommes" : les acteurs de la conservation-restauration
La Fédération française des professionnels de la conservation-restauration a souhaité profiter de 2018, Année européenne du patrimoine, pour montrer comment le projet de conservation-restauration fédère des personnalités et des énergies autour de l’objet.
Un des épisodes de ce projet se déroule à Saint-Mihiel dans la Meuse, autour d’une sculpture intrigante qui quitte le domaine privé pour passer dans le domaine public lors d’un legs.
Quelle est l’histoire de cette famille qui a acquis cette sculpture et décide d’en faire don au musée de Saint-Mihiel, comment l’institution et le service public reçoivent ce don et quel est le parcours administratif que cela suppose ? Comment le musée d’art sacré met en place sa prise en charge matérielle, envisage sa valorisation au sein des collections ? Comment la collectivité s’approprie cette nouvelle arrivée ? Quelles actions sont mises en place pour intéresser le public à cette sculpture ? Comment la question de l’attribution au grand sculpteur meusien a-t-elle été rendue possible ?
C’est ce que vous découvrirez en allant à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui ont œuvré autour de sainte Élisabeth et en tirent des histoires : scientifiques, humaines, familiales, matérielles, archivistiques. L’attachement à un objet lié à l’enfance, une sculpture enterrée pour ne pas être détruite, puis retrouvée, passée entre plusieurs propriétaires dont un à l’histoire sulfureuse, une attribution mystérieuse, un soupçon de spoliation, un texte oublié qui croise la route d’une consœur… Vous retrouverez toutes ces histoires à travers les portraits des acteurs de ce formidable projet.
Elections des membres du Conseil d'administration d'ICOM France
Message de la présidente d'ICOM France
Chers membres,
Le 4 octobre prochain, vous serez appelés à renouveler 8 des membres élus du conseil d'administration d'ICOM France.
Cette instance se compose de 16 membres élus, 14 membres de droit représentant à la fois des musées et des associations de professionnels.
Le comité des élections a reçu 20 candidatures et après une vérification des dossiers au regard des règles statutaires d'ICOM France, a retenu 19 candidatures.
ICOM France tient à remercier l'ensemble des candidats.
Vous pouvez voter par correspondance du 6 août au 27 septembre (cachet de la Poste faisant foi) et sur place le vendredi 4 octobre lors de l'Assemblée générale d'ICOM France à l'Institut du monde arabe. (Cf. ci-dessous la procédure et le matériel de vote)
C'est l'occasion de rappeler le rôle d'administrateur d'ICOM France en tant que porte-parole et représentant de l'ensemble des professionnels des musées adhérent à ICOM France, et l'engagement qu'implique l'exercice d'un tel mandat :
- Le conseil d'administration se réunit tous les deux mois à Paris ;
- Les administrateurs sont consultés sur toutes les questions relevant de la programmation d'ICOM France et sur ses engagements, notamment financiers ; ils votent le budget annuel de l'association (environ 750K€) et en sont ainsi les garants ;
- Les administrateurs valident l'adhésion des nouveaux membres ;
- Les administrateurs sont informés des relations d'ICOM France avec ICOM International et débattent, le cas échéant, des textes et recommandations qui en sont issus.
Je vous souhaite à tous un bel été, avant de retrouver certains d'entre vous à ICOM Kyoto en septembre et de nous réunir lors de l'assemblée générale d'ICOM France le vendredi 4 octobre à l'IMA.
Bien cordialement,
Juliette Raoul-Duval
Présidente d'ICOM France
Candidatures
Le Conseil d’administration est partiellement renouvelé tous les 3 ans.
- 8 membres élus en 2013 sont sortants :
Jean-Gérald Castex, Pauline Chassaing, Françoise Dalex, Louis-Jean Gachet, Philippe Guillet, David Liot, Juliette Raoul-Duval, Eric de Visscher.
Seules les personnes ayant rempli un mandat de président ou de vice-président peuvent être réélues pour le mandat suivant.
- 8 membres élus en 2016 demeurent en poste jusqu'en 2022 :
Odile Boubakeur, Isabelle Brianso, André Delpuech, Emilie Girard, Véronique Milande, Jacques Terrière, Laurent Thurnherr et Hélène Vassal.
Veuillez trouver ci-dessous la liste des membres d'ICOM France qui ont fait acte de candidature pour siéger au Conseil d’administration de 2019 à 2025.
Procédure des élections par correspondance
- Choisir 8 membres parmi la liste de candidatures et inscrire leurs noms et prénoms sur le bulletin de vote ci-contre.
- Mettre votre bulletin de vote dans une enveloppe vierge (aucune mention ne devant y apparaître, sinon cela rendrait votre vote nul)
- Placer cette enveloppe dans une seconde enveloppe, sur laquelle vous inscrirez votre nom, prénom, numéro ICOM et que vous adresserez au secrétariat d'ICOM France : 13 rue Molière – 75001 Paris.
Ci-contre un modèle de présentation de l'enveloppe, à télécharger.
Extension de la date limite de réception des votes par correspondance au 30 septembre 2019 (cachet de la Poste faisant foi)
Attention
- Seuls les membres actifs, associés, retraités à jour de leur cotisation 2019 sont autorisés à voter
- Les membres institutionnels ne disposent que d’une seule voix.
Ceux qui le désirent pourront voter sur place le jour de l’Assemblée générale, de 9 h à 14 h.
Cependant, aucune procuration pour le vote sur place n’est acceptée.
Les membres souhaitant recevoir le matériel de vote par courrier doivent contacter le bureau d'ICOM France.
- par courriel : icomfrance(a)wanadoo.fr,
- par téléphone : 01 42 61 32 02.
Invitation à reporter l’Assemblée générale extraordinaire de l’ICOM
Invitation à reporter l’Assemblée générale extraordinaire de l’ICOM afin de poursuivre, avec les comités nationaux et internationaux, la réflexion sur la nouvelle définition du Musée.
Les comités nationaux et internationaux de l’ICOM signataires du présent document ont pris connaissance de la proposition de « nouvelle définition du musée », préparée par le Comité pour la définition du musée, ses perspectives et ses potentiels (MDPP) et arrêtée par le Conseil d’administration de l’ICOM en sa 139e session à Paris, les 21-22 juillet 2019.
Ils constatent que cette proposition ne fait pas partie des contributions présentées par les membres ou les associations affiliées à l’ICOM. Les termes employés dans le texte soumis au vote ne sont pas ceux qu’ont employés majoritairement les membres. Le texte proposé par le Conseil d’administration est ainsi élaboré sans que le travail en profondeur sur la définition, opéré par de nombreux comités nationaux et internationaux, soit significativement pris en compte. La méthode d’élaboration apparait de ce fait comme peu transparente et sans véritable espace de discussion.
Les comités nationaux et internationaux signataires tiennent à rappeler le caractère opératoire de la définition de l’ICOM, qui est intégrée dans de nombreux textes législatifs nationaux ou internationaux, de même que son rôle pour la sélection des membres. Les termes de la définition du Musée par l’ICOM doivent valoriser l’importance des fonctions du musée et son rapport au patrimoine matériel et immatériel, qui constituent ses caractéristiques la distinguant des autres institutions culturelles.
Considérant le décalage considérable entre cette nouvelle proposition et les définitions successives du musée adoptées par l’ICOM depuis plus de 70 ans, soulignant la tonalité politique de cette proposition, les comités nationaux et internationaux signataires attirent l’attention sur les risques de dissension majeure qui pourraient apparaître et fragiliser l’ICOM si elle était adoptée en l’état et demandent que l’Assemblée générale extraordinaire chargée de voter la proposition soit reportée d’au moins une année, afin qu’une réflexion puisse être menée de manière apaisée, sous l’égide du Conseil consultatif de l’ICOM, pour présenter une nouvelle proposition recueillant le soutien général de la communauté muséale.
12 août 2019
Les signataires au 29 août
Comités Nationaux
Allemagne |Argentine | Arménie | Autriche | Belgique | Bosnie et Herzégovine | Canada | Chili | Croatie | Espagne | France | Géorgie | Grèce | Italie | Iran | Irlande | Israël | Lettonie | Lituanie | Pologne | Portugal | République Tchèque | Russie | Slovaquie | Suisse | Turquie | Ukraine
Comités Internationaux
CECA | DEMHIST | UMAC | ICMAH | ICOFOM | ICOMON | ICTOP
Alliances régionales
ICOM Europe, ICOM LAC
ICOM Family
Votre adhésion à ICOM vous donne accès gratuitement à de nombreux musées dans le monde entier : mais comment rencontrer facilement vos collègues à l'étranger ?
ICOM Pays-Bas a imaginé une nouvelle façon de favoriser les rencontres entre professionnels de musées : ICOM Family, un site internet pour faciliter les relations et encourager les rencontres entre les membres d'ICOM dans le monde entier.
Inscrivez-vous, rejoignez la plus grande communauté de musées du monde et rencontrez vos collègues membres d'ICOM lors de vos voyages à l'étranger !
Ce site internet est exclusivement réservé aux membres d'ICOM : professionnels de musées, étudiants et membres retraités.
Questionnaire du C2RMF pour le Projet Européen "SensMat"
Le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) est partenaire du projet européen SensMat (Solutions préventives pour les matériaux sensibles du patrimoine culturel), un programme de collaboration de trois ans qui fait partie du cadre "Horizon 2020" de l'Union Européenne.
Ce projet, à la croisée des sciences sociales et des nouvelles technologies, vise à proposer aux musées et aux institutions culturelles des stratégies de conservation personnalisées, basées sur des informations recueillies par des capteurs "intelligents" installés au plus près des objets.
Le C2RMF est le chef de file du "Work Package (WP) 2" du projet. Son objectif final est de produire un tableau des exigences techniques, économiques, ergonomiques et esthétiques pour la conception de tous les outils de conservation préventive nécessaires à la mise en oeuvre d'une politique informatique efficace dans les musées.
Le C2RMF interroge donc les musées sur leurs pratiques et leurs besoins en matière de conservation au moyen d'un questionnaire (ci-dessous). Les réponses obtenues permettront d'envoyer aux constructeurs des capteurs des spécifications aussi proches que possible de celles des besoins des utilisateurs.
Questionnaire à remplir avant le 30 août 2019 :
Proposition d'une nouvelle définition du "musée"
Retrouvez ci-dessous les communiqués transmis par la FEMS (Fédération des écomusées et musées de société) et du président du Muséum national d'histoire naturelle en soutien à la position d'ICOM France concernant la proposition de l'adoption d'une nouvelle définition du "musée" par l'ICOM.
La décision sera votée ce samedi 7 septembre, lors de l'Assemblée générale extraordinaire de la 25e Conférence générale de l'ICOM à Kyoto.
Accueil de la délégation française à la Villa Kujoyama
ICOM France a réuni à la Villa Kujoyama 130 professionnels de musées, issus de 23 pays, membres français et francophones de l’ICOM présents à Kyoto, en ouverture de la 25e Conférence générale de l’ICOM à Kyoto (1er - 7 septembre 2019).
Cette soirée, conçue en partenariat avec l’Institut français du Japon et la Villa Kujoyama, s’est tenue en présence de Monsieur le Consul général, Jules Irrmann.
Charlotte Fouchet-Ishii, directrice de la Villa Kujoyama, a présenté le programme de résidences d’artistes de la villa et, en tant qu’ancienne professionnelle de musée, a exprimé sa volonté d’associer les musées à la diffusion des projets de recherche et de création des résidents. Les membres de l’ICOM ont pu échanger avec les artistes présents qui leur ont ouvert leurs ateliers.
Pierre Colliot, conseiller culturel et directeur de l’Institut français du Japon, a exposé les activités de l’Institut français du Japon et souligné la force des liens culturels entre la France et le Japon. Il a notamment évoqué l’ouverture du nouveau site de l’Institut français à Okinawa, traduisant la volonté de la France de renforcer sa présence dans l’ensemble du territoire japonais. Il a annoncé la Saison de la France au Japon en 2021.
Juliette Raoul-Duval, présidente d’ICOM France, a présenté l’ICOM par quelques chiffres : plus de 44 000 adhérents répartis dans 138 pays ; les deux comités nationaux les plus importants - ICOM Allemagne et ICOM France - représentent un quart des membres et 27% des cotisations de l’ICOM. ICOM France fédère 5 200 membres.
Elle a introduit les principaux sujets à l’ordre du jour de cette 25e Conférence générale.
- La proposition d’une nouvelle définition du « musée » par l’ICOM. La proposition soumise au vote a suscité de vives controverses, la position d’ICOM France étant de poursuivre le débat afin d’aboutir à une formulation consensuelle de nature à conforter le caractère professionnel de l’organisation.1
- La « décolonisation des musées ». Deux sessions permettront aux professionnels de présenter leurs positions sur ce sujet. Bertrand Guillet, directeur du Château-musée d’histoire de Nantes, présentera notamment les conclusions issues du débat « Restituer ? Les musées parlent aux musées », organisé le 20 février 2019 par ICOM France.
Le documentaire « L’Afrique collectionnée » de Christian Lajoumard a été diffusé à la Villa Kujoyama. - Le lancement d’un réseau international des musées francophones et qui ont la langue française en partage. ICOM France réunira les membres francophones de l’ICOM pour lancer le réseau international des professionnels des musées francophones mardi 3 septembre.
1 Cette position a été adoptée à une très large majorité lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’ICOM le 7 septembre

© Crédits : Villa Kujoyama
Proposition de la nouvelle définition du "musée"
Contribution d'ICOM France à l'analyse des termes de la proposition de nouvelle définition du musée
La nouvelle définition proposée par ICOM résulte à la fois du rapport rédigé par Jette Sandhal et le "Comité permanent pour la définition du musée, perspectives et potentiels" (MDPP) et des propositions reçues et publiées sur le site d'ICOM à la suite d'un appel à expression lancé par l'ICOM en début d'année.
ICOM France a analysé les 269 définitions mises en ligne par la communauté muséale mondiale.
L'image suivante, extraite d'une présentation faite par Emilie Girard au nom d'ICOM France à Kyoto le 5 septembre, dans le cadre d'une session de travail proposée par ICOFOM, donne la fréquence d'apparition des différents termes et expressions.

Analyse des 269 définitions proposées sur le site web d’ICOM
A la suite de la publication du rapport du MDPP, en début d’année 2019, ICOM a lancé une grande campagne de collectes de propositions de définition du musée. A la clôture de cette campagne fin juin 2019, on comptait 269 propositions, rédigées dans 25 langues (toutes traduites en anglais par les rédacteurs ou via Googletrad) et émanant de 69 pays.
ICOM France s’est prêté à une analyse de ces propositions et des termes employés, afin d’en dégager les grandes tendances et de vérifier si la définition proposée au vote à l’Assemblée générale extraordinaire de Kyoto le 7 septembre 2019 reflétait ou non la substance de ces propositions.
Notons en introduction que si les rédacteurs des 269 propositions devaient indiquer leur nationalité, les propositions elles-mêmes restent largement anonymes. L’appel a été largement ouvert et non-réservé aux seuls membres d’ICOM ou aux professionnels de musées, et les propositions peuvent donc émaner d’un public vaste et diversifié. Le chiffre de 269 s’avère donc finalement modeste, ne serait-ce qu’au vu de l’effectif des seuls membres d’ICOM (45 000).
La méthode employée par ICOM France a été simple : repérer les différents termes ou idées phares (on a parfois compté ensemble un substantif et sa forme qualificative ou des termes de sens proches), issus de l’ancienne définition, ou récurrents dans les propositions nouvelles ou encore apparaissant dans la définition proposée au vote, et en dénombrer la fréquence pour refléter leur représentativité et essayer de faire poindre les tendances sensibles exprimées par les contributeurs.
Par souci de clarté, les résultats sont regroupés et présentés sous des grandes thématiques générales, catégories qui ont d’ailleurs également été utilisées par ICOM Italie pour travailler sa proposition de définition et qui répond aux grandes questions de la nature des musées : qui, quoi, comment, pourquoi.
Données générales
On compte 273 participations au total pour 269 définitions puisque quelques propositions ont été rédigées conjointement par des contributeurs de plusieurs pays.
En ce qui concerne l’origine des contributions, on note que les propositions émanant de pays européens sont les plus fréquentes puisqu’elles représentent 43% des définitions proposées. Viennent ensuite les propositions américaines (34%, dont 8% en provenance des Etats-Unis et du Canada et 26% d’Amérique Latine). Les contributions des pays arabes représentent 9%, de l’Asie 6%, de l’Afrique 6% et du pacifique 2%.

Les principaux pays contributeurs sont le Brésil (23 propositions), suivi par l’Espagne (19), les Etats-Unis (16), le Mexique (14), l’Allemagne et le Royaume-Uni (13). La France et l’Iran ont proposé 11 définitions, la Colombie, l’Italie et le Portugal 9, la Grèce 8, le Canada 7, la Chine et le Japon 5.
Qui ?
En ce qui concerne la question de l’adresse des musées (à qui le musée s’adresse-t-il?), l’idée la plus fréquemment utilisée est celle de « public » ou de « visiteurs » : elle revient dans 36% des définitions. La notion de « société » apparait dans 31,6% des propositions. 17% mentionne les « peuples », 14% les « communautés ». Le terme de « démocratisation » n’apparaît que dans 5% des définitions proposées.
On notera que seulement 8% des propositions mentionnent les professionnels de musée, avec des énoncés tels que « professionnels », « professionnellement », « équipe », « expertise », « conservateurs », « volontaires », « travailleurs », « collaborateurs » ou « chercheurs ».
Quoi ?
Le terme “institution” apparait dans 47,6% des définitions proposées, alors que le mot “lieu” n’est utilisé que dans 24% des propositions. La mention “sans but lucratif” (non-profit) est visible dans 23% des textes soumis.
Quant au contenu du musée, il est mentionné sous le terme de « patrimoine » dans 46% des propositions (avec dans 27% des définitions le double qualificatif de « matériel et immatériel ») et de « collections » dans 15% des textes. La question des « mémoires » est visible dans 14% des propositions. Le terme « artefacts » n’apparait quant à lui que dans 4,8% des définitions, et « spécimens » dans seulement 1,1% (soit 3 définitions).
Les missions du musée relatives à ce contenu se retrouvent dans la majorité des définitions : 51% des propositions mentionnent en effet les termes « préserver », « préservation », « conserver », « conservation », « restaurer », « protéger », « protection », « sauvegarder » ou « prendre soin ». La mission de « collecte » est quant à elle présente dans 12% des définitions. 35% des propositions font enfin référence à la mission de mise en exposition du patrimoine conservé.
Comment ?
La question des moyens ou des modes d’action du musée est peut-être le sujet le moins présent dans les propositions : on retrouve mention des questions d’accessibilité dans 11,5% des textes, celle de l’ « inclusion » dans 9,3%, la notion de « dialogue » également dans 9,3% et 8,2% des propositions cite la « participation ».
La déontologie fait son apparition dans 6% des propositions et la « transparence » dans 5%.
Pourquoi ?
Les objectifs d’ “étude”, d’ “éducation” et de “délectation” issus de la définition actuelle se retrouvent respectivement dans 37%, 25% et 12% des propositions.
8,2% des définitions parlent d’une mission de « compréhension », 21% de « connaissance ».
La notion de futur apparait dans 20% des définitions soumises (principalement au singulier, une seule définition utilisant la forme plurielle retenue par le projet de nouvelle définition), le passé est mentionné avec la même fréquence que le présent, soit dans 13,4% des textes.
Analyse de la représentativité des termes choisis pour la nouvelle définition
L’analyse du « wording » des 269 propositions étant faite, peut-on dire que le projet de nouvelle définition est représentatif des grandes tendances énoncées par les participants à cet appel ?
Les chiffres entre parenthèses correspondent à la fréquence d’apparition des termes qui les précèdent dans les propositions :
Les musées sont des lieux (23,8%) de démocratisation (5,2%) inclusifs (9,3%) et polyphoniques (0,4%), dédiés au dialogue critique (7,4%) sur les passés (au pluriel, 0,4% - au singulier, 13,4%) et les futurs (au pluriel, 0,4% - au singulier, 20%). Reconnaissant et abordant les conflits (0,4%) et les défis (3%) du présent (13,4%), ils sont les dépositaires d’artefacts (4,8%) et de spécimens (1,1%) pour la société (31,6%). Ils sauvegardent (6%) des mémoires (14,1%) pour les générations futures et garantissent l’égalité des droits (1,9%) et l’égalité d’accès (11,5%) au patrimoine (46%) pour tous les peuples (17,1%).
Les musées n’ont pas de but lucratif (23%). Ils sont participatifs (8,2%) et transparents (5,2%), et travaillent en collaboration active avec et pour diverses communautés (13,8%) afin de collecter (12,3%), préserver (26%), étudier (37,2%), interpréter (7,4%), exposer (34,9%), et améliorer les compréhensions (8,2%) du monde, dans le but de contribuer à la dignité humaine (1,9%) et à la justice sociale (0,7%), à l’égalité (4,5%) mondiale et au bien-être (0,4%) planétaire.
La nouvelle proposition laisse de côté des termes dont la fréquence n’est pas négligeable dans les 269 propositions comme par exemple « institution » (présent dans 47,6% des propositions) ou « public » (36%).
En comparaison, si on se prête au même exercice avec la définition actuelle, on parvient à :
Un musée est une institution (47,6%) permanente (16,3%) sans but lucratif (23%) au service de la société (31,6%) et de son développement, ouverte au public (36%), qui acquiert (5,6%), conserve (32,7%), étudie (37,2%), expose (35%) et transmet (7%) le patrimoine (46%) matériel et immatériel (27%) de l’humanité et de son environnement à des fins d’études (37,2%), d’éducation (25%) et de délectation (12%).
Emilie Girard,
Vice-présidente d'ICOM France